Si on en croit le dirigeant au sein du mouvement Ennahdha, Rafik Abdessalem, le président de la république, Kaïs Saïed, aurait refusé que le chef du gouvernement, Hichem Mechichi et de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, assistent avec lui au lancement du premier satellite tunisien, Challenge One, dans les locaux de Telnet.
«Il a déclaré aux Tunisiens avec une attitude enfantine : « c’est moi qui ordonne et personne d’autre que moi ». Il a comme à son habitude profité de l’évènement pour inciter, avec un arabe maniéré prosaïque, [à la haine] contre les politiciens, implicitement et explicitement», a également écrit le gendre de Ghannouchi, qui ne rate décidément aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur Saïed.
«Ne se rend-il pas compte qu’il au premier plan politique, chargé de gérer les affaires politiques du pays ? S’il ne se considère pas comme un politicien, c’est qu’il n’est pas apte à assumer un poste de haute responsabilité politique. Est-il normal que celui qui est chargé d’accomplir une mission politique par excellence maudisse la politique et les politiciens tout le temps ?», a-t-il poursuivi.
En tout cas, ce qui est sûr c’est que malgré toutes ses limites en tant que politicien, ce n’est certainement pas de la part de Abdessalem que Saïed doit recevoir des leçons. Le rendement de l’islamiste, qui a occupé dans le passé le poste de ministre des Affaires étrangères (et qui a empilé les scandales à l’époque), est, en effet, clairement bien plus intéressant lorsque sa mission consiste à attaquer les adversaires politiques de son beau-père derrière son écran.
Le gendre de Ghannouchi a, par ailleurs, estimé, que le président de la république ne croit ni en l’indépendance du pays ni en sa révolution.
C. B. Y.
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