L’association internationale Adheos a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur français, pour demander l’interdiction de territoire français et européen «de l’extrémiste salafiste Fathi Layouni», le maire du Kram et ce, pour appel à la haine et homophobie, sachant que ce dernier est en faveur du test anal. «Nous rappelons que l’ONU considère les tests anaux comme des traitements inhumains, cruels, et dégradant qui viole le droit international», lit-on dans le communiqué.
Adheos a dans ce sens rappelé que Fathi Layouni, «maire islamiste radical de la commune de Kram, a publiquement sur la radio tunisienne très écoutée IFM le 25 mars 2021 tenu des propos haineux homophobes et a publiquement qu’il est pour le recours au test anal clamant que «les homosexuels ne peuvent pas habiter au Kram étant une ville conservatrice, car leur place est soit en prison, soit à l’hôpital ».
«L’extrémiste salafiste Fathi Layouni de fait appel à la haine par ses propos publics homophobes en demandant de chasser les homosexuels de sa commune de Kram, leur place selon lui est soit de les emprisonner soit de les interner de force en hôpital ! Cette vision extrémiste salafiste de Fathi Layouni peut avoir de graves conséquences pour les personnes LGBT en Tunisie mais également en France, déplore l’association», ajoute l’association internationale dans son courrier.
Adheos déplore que le maire ait attaqué publiquement et dangereusement à l’association SHAMS de Tunisie qui défend les droits de l’Homme et des minorités sexuelles, dont son président a obtenu en septembre 2020 de la part de l’OFPRA la protection de la France.
De ce fait Adheos demande aux autorités concernées de veiller à ce que Fathi Layouni fasse l’objet d’un signalement aux fins de non-admission au système d’information Schengen (article L 211-2 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) et que cette personne soit l’objet d’une interdiction administrative du territoire : «sa présence en France constituerait une menace grave pour l’ordre public, la sécurité intérieure ou les relations internationales de la France (article L 214-2 du code précité)».
Y. N.
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