A Sousse, la «police religieuse» a bien fait son travail lors du premier jour du ramadan, mardi 13 avril 2021, en fermant deux cafés ayant ouvert leurs portes pendant le jour et arrêtant leurs gérants. Comme chaque année, l’État tunisien se sert de la circulaire – aux principes moyenâgeux – de Mzali, qui date désormais de 40 ans, pour réprimer le peuple et violer ses libertés individuelles.
Haithem Boubaker, porte-parole du tribunal de première instance de Sousse 2, a indiqué, ce jeudi 22 avril, à Shems FM, que les deux «suspects», gérant des cafés à Kantaoui, ont été mis en garde à vue, dans un premier temps, puis transférés devant la justice en état de liberté, pour «outrage public à la pudeur». Cette pudeur à deux balles que seules les nations tiennent encore à protéger au détriment des droits humains.
Sousse n’est pas la seule ville où ce genre d’abus ont été enregistrés cette année. Plusieurs cafés ont été fermés suite à des descentes policières du même type. Un vrai scandale pour un pays qui a fait, il y a 10 ans, une révolution pour la liberté.
En Tunisie, un pays dont la constitution prétend garantir les libertés de croyance et de conscience, si tu ne jeûnes pas pendant le ramadan, comme l’ordonne la religion islamique, tu es obligé raser les murs, et en cas de désobéissance, tu es poursuivi en justice.
C. B. Y.
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