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Pèlerinage de la Ghriba-2021 : Un retour discret, mais retour tout de même

La plus ancienne synagogue d’Afrique est presque vide cette année.

Le pèlerinage de la Ghriba, dans l’île de Djerba, un des pouls principaux de l’activité touristique de notre pays, en est à sa 3e journée. À première vue, rien d’exceptionnel ne semble caractériser l’édition 2021 de cette manifestation religieuse, au contraire : le rassemblement est si timide et si peu fréquenté qu’il pourrait passer inaperçu. Pourtant, il y a dans le fait qu’il se soit tenu une importance plus grande…

Le pèlerinage annuel juif de la Ghriba, à Djerba, a débuté samedi dernier, 25 avril 2021, avec une présence «quasiment invisible». Par la faute de la pandémie de la Covid-19 et des restrictions sanitaires qu’elle a imposées au monde entier et qui ont dicté, l’an dernier, l’annulation de l’événement, pour l’édition 2021, la plus ancienne synagogue d’Afrique devra se contenter d’un nombre très limité de visiteurs.

Modestes, les organisateurs se suffisent d’une participation, du 25 avril au 2 mai, dont ils ne donnent pas le nombre, et préfèrent retenir ce qui, à leurs yeux, reste essentiel : malgré les difficultés du déplacement et les rigueurs des protocoles sanitaires, la possibilité a été donnée à ceux qui ont eu le courage de faire le voyage tunisien de prier –même si les rites sont accomplis individuellement– et de s’acquitter de cette obligation religieuse.

L’ancien ministre du Tourisme, René Trabelsi, présent sur place à Djerba en compagnie d’une trentaine de touristes-pèlerins français, a choisi de ne retenir que le côté positif de la chose : «Le nombre n’y est pas, cette année, mais cela importe peu. Ce qui compte, c’est que la chance nous a été donnée de venir ici afin de prier pour le monde entier.»

Dans une déclaration à l’AFP, Elisabeth, une parisienne qui a choisi de ne donner que son prénom, approuve l’état d’esprit du «magicien» du tourisme tunisien : «Nous sommes heureux d’être ici et d’avoir cette chance d’accomplir nos rites et de faire nos prières. Les grandes célébrations et festivités n’auront pas lieu, cette année. Nous saurons nous en passer. Souvenons-nous, l’an dernier, tout a été annulé.»

M. Ch.

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