Face à la timidité des réactions de la part des grands pays à la suite de l’activation, par Kaïs Saïed, de l’article 80 de la Constitution, hier soir, dimanche 25 juillet 2021, Sémia Zouari, diplomate, a estimé, dans un post Facebook publié cet après-midi, lundi 26 juillet, que le président de la république doit organiser d’urgence une conférence de presse internationale pour convaincre les partenaires étrangers de la Tunisie du «bien-fondé de sa démarche» et contrecarrer la «campagne de victimisation tous azimuts des islamistes».
Sur un plan intérieur, Mme Zouari dit ne pas s’étonner du positionnement pro-Ennahdha du juriste et écrivain Yadh Ben Achour et d’autres anciens collègues du président de la république, «des pompiers pyromanes réputés opposés à Kaïs Saïed qu’il aurait pu neutraliser avec un maroquin quelconque», affirme-t-elle sur un ton ironique, tout en ajoutant, en s’adressant à M. Ben Achour : en ces termes : «Vous faites partie de ceux qui sont à l’origine de tous nos déboires avec votre loi électorale paralysante et permissive, votre système parlementaire inopérant et votre haine viscérale pour Kaïs Saïed».
«On ne vous a pas entendu dénoncer la mafia de la contrebande, de la drogue, de l’évasion fiscale, du trafic d’armes et du terrorisme, les pédophiles et autres criminels de droit commun, planqués à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sous couvert de l’immunité parlementaire garantie par un gourou complice. C’est constitutionnel ça ?», lui lance-t-elle aussi, faisant allusion à Rached Ghannouchi, président de l’ARP et du mouvement Ennahdha.
S’adressant ensuite aux détracteurs du président de la république parmi la famille dite progressiste moderniste, elle leur dit : «Laissez Kaïs Saïed dénouer les nœuds de vipères et libérer la Tunisie de cette nouvelle dictature ! Il a toute la légitimité populaire et le soutien du peuple tunisien, n’en déplaise à ses adversaires politiques qui se proclament légitimement élus alors qu’ils ont ignominieusement trafiqué les élections et confisqué la révolution de la liberté et de la dignité au profit de leurs vils intérêts. N’insultons pas l’intelligence des tunisiens !»
I. B.
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