Zouhaïr Hamdi, secrétaire général d’Attayar Achaâbi (Courant populaire), l’un des rares partis ayant exprimé leur soutien au président de la république, Kaïs Saïed, après ses décisions récentes, a appelé, ce mardi 27 juillet 2021, à ce que la justice ouvre les dossiers relatifs aux institutions constitutionnelles qui sont sous le contrôle d’un parti politique (par allusion à Ennahdha), et en particulier l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).
M. Hamdi a notamment rappelé, dans une déclaration accordée à Shems FM, que la Cour des comptes a fait état, en novembre 2020, de nombreuses infractions commises lors des élections législatives et présidentielle de 2019, dans son rapport sur les résultats du contrôle du financement des campagnes électorales, et que l’Isie n’y a même pas réagi.
Rappelons que des partis et politiciens ayant surtout gagné des sièges précieux à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à l’instar d’Ennahdha, Errahma et Qalb Tounes, avaient illégalement financé leurs campagnes électorales, au vu et au su de tous, et avec la confirmation de la Cour des comptes… Sauf que l’Isie n’a jamais bougé le petit doigt pour faire face à ces infractions.
Zouhaïr Hamdi a appelé, dans ce sens, le chef de l’État à pousser pendant cette période transitionnelle, marquée par l’activation de l’article 80 de la constitution, pour que ce genre de dossiers soient ouverts et qu’ils soient rapidement traités par la justice.
C. B. Y.
Financement des élections de 2019 : La Cour des comptes confirme les infractions d’Ennahdha et de Nabil Karoui
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