Nous avons l’«Avis à l’opinion publique» que nous reproduisons ci-dessous d’un groupe d’activistes tunisiens ayant rencontré récemment l’ambassadeur des Etats-Unis à Tunis et dont la démarche a été critiquée dans une tribune de l’ancien ambassadeur Raouf Chatty dans un article publié hier, vendredi 27 août 2021, par Kapitalis, et intitulé « Tunisie: la société civile se-trompe sur son rôle ».
Après avoir publié leur lettre ouverte adressée au président Kais Saied et à l’opinion publique nationale et internationale, un groupe de signataires a décidé de mener une campagne de contre-lobbying, à travers laquelle ils expliquent leur position en faveur des décisions du 25 juillet d’une part, et leur attachement à la liberté et la démocratie de l’autre.
Le message consiste également à faire porter l’entière responsabilité de la crise que traverse la Tunisie depuis 10 ans, au système politique construit et dirigé par le mouvement Ennahdha et ses alliés et qui a conduit la Tunisie à un État totalement défaillant.
Le groupe a également tenu à souligner que la transition démocratique est une expérience à laquelle tiennent les Tunisiens pour mener à bien leur projet national, qui a été malheureusement entravé par des gouvernants qui ont vidé la révolution du 14 janvier de son contenu progressiste et poussé le pays dans d’interminables conflits et régressions.
Sur cette base, les ambassadeurs canadien et américain ont été contactés pour leur faire part de ces positions lors de réunions que le groupe a voulu publiques et au cours desquelles il a été souligné que la démocratie inscrite dans le système politique gelé était frauduleuse.
Par ailleurs, c’était une occasion pour dénoncer les diffamations propagées par le dénommé Radwan Masmoudi à Washington et les réfuter.
Le groupe a insisté sur la volonté tunisienne de reprendre la voie démocratique sur des bases qui respectent l’indépendance et la souveraineté nationales, la légitimité des choix populaires et la nécessité d’achever la construction de la vraie démocratie et préserver les libertés.
Le groupe entend contacter les représentants d’autres pays amis en Tunisie pour les informer de la même situation avec le même soin.
Vive la Tunisie…
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