Tout le monde sait que Londres est la capitale mondiale des Frères Musulmans. C’est depuis la capitale britannique qu’Ibrahim Munir, leader de l’Organisation internationale des Frères Musulmans les dirige. C’est depuis Londres que la Pakistano-britannique Ifhat Smith signe tous les contrats de lobbying d’Ennahdha. C’est également depuis Londres qu’émet la chaîne des Frères Musulmans Al Hiwar et où sévit l’un des Frères Musulmans les plus puissants et les plus dangereux, Azzam Tamimi par ailleurs grand ami de Rached Ghannouchi, qui dirige cette chaîne et mène actuellement une violente cabale médiatique quotidienne contre Kaïs Saïed.
Par Imed Bahri
Il n’y a pas que la chaîne illégale Zitouna TV qui mène une cabale contre Kaïs Saïed. Celle-ci mène sa guerre médiatique depuis Tunis mais il y a aussi la chaîne Al-Hiwar, chaîne de l’organisation internationale des Frères Musulmans, qui depuis Londres est braquée sur la Tunisie. Notre pays devient soudainement si important aux yeux des islamistes du monde entier qui se braquent contre lui. Rien qu’avant-hier vendredi 27 août 2021, pas moins de trois émissions consacrées à notre pays. «Coup d’Etat», «dictature», «démocratie en danger», toute la logorrhée islamiste (voir les photos) utilisé pour diaboliser Kaïs Saïed et ceux qui le soutiennent qui sont insultés et traités de «putschistes», «ennemis de la révolution», «partisans de la dictature» et autres amabilités du genre.
Azzam Tamimi, chef d’orchestre de la cabale anti-Saïed
Le chef d’orchestre de cette campagne d’acharnement n’est autre que le très agressif et très aigri Azzam Tamimi. Cet islamiste britannique d’origine palestinienne n’a pas manqué de twitter (voir capture d’écran) le 26 juillet dernier que Kaïs Saïed préparait un coup d’Etat depuis son arrivée au pouvoir et d’insulter l’armée tunisienne la traitant de «milice armée au service des corrompus et des tyrans à l’instar des autres armées arabes», ce qui est pour le moins excessif pour ne pas dire totalement injuste s’agissant d’une armée républicaine qui s’était toujours tenue à l’écart de la politique.
Sur Al Hiwar, comme si les émissions consacrées à la situation tunisienne ne suffisaient pas, c’est Azzam Tamimi lui-même qui prend l’antenne dans son émission « Hiwar London » pour s’adonner au Saïed Bashing. Il faut voir sa délectation, son insolence, son arrogance et son vocabulaire vicieux et agressif à l’endroit du président tunisien. Mais ça ne s’arrête pas là, il accuse Saïed de dictature mais en même temps défend les Talibans qui incarnent à ses yeux le patriotisme et la bonté et n’incarnent nullement une dictature religieuse. Avec les Talibans, il oublie soudainement la démocratie et les droits de l’homme et, surtout, de la femme, qui n’a d’ailleurs jamais compté aux yeux des islamistes.
En même temps qu’il diabolise Saïed, Azzam Tamimi défend bec et ongles, dans son émission « Houna London », les Talibans et leur consacre une partie qu’il intitule « La diabilisation des Talibans » (voir capture d’écran) dans laquelle il estime que ces derniers sont victimes d’une cabale de la part des Occidentaux. Toujours le double langage. Dans les médias britanniques, Tamimi parle de démocratie et de droits de l’homme et dans son média destiné aux Arabes, il accuse l’Occident de diaboliser les Talibans. Le Tamimi n’est pas seulement un propagandiste islamiste arrogant mais aussi un grand hypocrite, comme savent l’être ses «frères» islamistes.
Qui est le très pernicieux propagandiste Azzam Tamimi?
Tamimi est né en 1955 et a vécu à Hébron en Cisjordanie, en Palestine, jusqu’à l’âge de sept ans, lorsque sa famille a déménagé au Koweït. Après le lycée, Tamimi a déménagé à Londres pour aller à l’université. De ce fait, ce Tamimi, qui passe son temps à donner des leçons aux Arabes depuis Londres, n’a que très peu connu et ne connaît presque rien aux pays et aux peuples arabes, mais cela ne l’empêche pas de déverser tout son venin sur notre pays, notre armée, notre peuple et notre président.
En 1979, Tamimi a obtenu un bachelor en sciences combinées de l’Université de Sunderland et un doctorat en théorie politique de l’Université de Westminster en 1998. Il fait partie des Frères Musulmans en Grande-Bretagne et figure parmi leurs membres les plus actifs. Il est entre autres un grand ami de Rached Ghannouchi à qui il a consacré un livre publié en 2001 intitulé « Rached Ghannouchi, un démocrate parmi les islamistes ».
En 2005, Tamimi a dirigé un groupe d’administrateurs pour «réformer» la mosquée de Finsbury Park, mosquée londonienne célèbre dans le monde entier pour avoir été auparavant sous le contrôle de l’imam fondamentaliste Abou Hamza Al-Masri. C’est après l’arrestation de ce dernier qui a purgé une peine de 8 ans en Angleterre pour incitation à la haine et qui purge actuellement une peine de prison à perpétuité aux États-Unis pour terrorisme que Tamimi prit le relais. Ladite mosquée est donc passée de l’emprise du salafisme djihadisme à celui des Frères Musulmans.
Concrètement, l’une des plus importantes mosquées du Royaume-Uni est sous l’autorité de La Ligue islamique de Grande-Bretagne dont l’un des dirigeants est… Azzam Tamimi. Cette organisation est en réalité une organisation contrôlée par les Frères Musulmans. Ces derniers, on le sait, ne lâchent aucun centimètre carré d’influence possible? Comment peuvent-ils négliger une association qui leur permet à la fois d’avoir un pouvoir sur la communauté musulmane britannique, contrôler beaucoup de mosquées dont les plus importantes comme celle de Finsbury Park et qui leur permet d’avoir un ascendant sur les hommes politiques anglais car ils représentent un réservoir électoral pas du tout négligeable? Ils peuvent aussi, grâce à la collecte de la «zakat», se faire beaucoup de pognon et se remplir les poches… à titre personnel, puisque cet argent circule de façon parallèle et ne transite pas par les circuits formels. Ils ne peuvent donc pas rater une telle aubaine.
Le rapport de la commission présidée par le diplomate Sir John Jenkins reconnaît la haute main qu’ont les Frères Musulmans sur les organisations de la communauté musulmane: «Beaucoup sur les Frères Musulmans au Royaume-Uni reste secret y compris l’adhésion, la collecte de fonds et les programmes éducatifs. Mais les membres et affiliés des Frères musulmans ici ont parfois eu une influence significative sur la plus grande organisation d’étudiants musulmans du Royaume-Uni, des organisations nationales qui ont prétendu représenter les communautés musulmanes (et sur cette base ont cherché et ont eu un dialogue avec le gouvernement), des organisations caritatives et certaines mosquées. Bien que leur influence nationale ait diminué, les organisations associées aux Frères musulmans continuent d’avoir une influence ici qui est disproportionnée par rapport à leur taille», écrit le Britannique. Et tout est dit.
Pour revenir à Azzam Tamimi, le très influent Frère Musulman britannique d’origine palestinienne, on rappellera qu’il est très actif dans les organisations et les mosquées comme on vient de le voir, mais tout cela ne lui suffit pas. C’est un boulimique, insatiable et hyperactif. Il s’est donné récemment une nouvelle mission : s’acharner sur Kaïs Saïed, qui empêche ses «frères» islamistes tunisiens de se remplir les poches et de piller et détruire le pays de Bourguiba, l’ennemi juré des islamistes.
Al Hiwar, chaîne internationale des Frères Musulmans
Azzam Tamimi s’adonne depuis 2006 à la propagande islamiste. En effet, il dirige depuis 2006 Al Hiwar, la chaîne internationale des Frères Musulmans et leur voix depuis Londres. Al-Hiwar, dont le financement reste opaque comme tout financement des islamistes, est financée, selon des sources concordantes, par l’Organisation internationale des Frères Musulmans qui ne manque pas de moyens mais aussi par le richissime émirat gazier du Qatar, grand mécène des Frères Musulmans dont la générosité à l’endroit de ces derniers n’est plus à démontrer.
Cette chaîne était la tribune de Rached Ghannouchi quand il était encore exilé à Ealing Broadway, quartier cossu de l’ouest londonien. Des fois, c’était «son» Azzam Tamimi qui l’interviewait. Ghannouchi était surtout un invité récurrent de l’émission «Mourajaat». Tout comme Ibrahim Munir, le chef de l’Internationale des Frères Musulmans, qui sera invité pour parler de ses mémoires.
Cependant, la boulimie d’Azzam Tamimi l’amnène à faire toujours plus pour les Frères. Il intervient régulièrement sur Al-Jazeera en arabe et en anglais; il intervient aussi sur la BBC ainsi que d’autres médias britanniques. D’ailleurs dans une interview diffusée par la BBC, il n’a pas reculé devant le ridicule d’affirmer que «les Frères Musulmans et le Qatar apporteront la démocratie au Moyen-Orient.» Toujours embobiner les Occidentaux avec la fable de la démocratie et des droits humains est un élément essentiel de la propagande des islamistes dans leur discours destiné à l’Occident.
Azzam Tamimi a aussi écrit des tribunes dans The Guardian, quotidien préféré des Frères Musulmans en Angleterre car de gauche et donc solidaire avec eux au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Ah, qu’il est utile l’islamo-gauchisme!
Et ce n’est pas fini, l’hyperactif Tamimi possède aussi une société de matériaux de diffusion utilisés notamment par la ribambelle de chaînes des Frères diffusant depuis Istanbul. Est-ce sa société ou bien n’est-elle qu’une vitrine des Frères qui en sont les vrais propriétaires? Très probable. Il est aussi responsable de l’une de ces chaînes Mkameleen diffusant depuis la Turquie.
Tous les articles qui lui sont consacrés font état également de son rôle central dans la gestion de l’argent des Frères.
On l’a bien compris, Azzam Tamimi est une pièce maîtresse dans la nébuleuse des Frères Musulmans. De l’argent aux mosquées, aux organisations communautaires, à la propagande médiatique, aux réseaux sociaux, il est partout dans la galaxie islamiste.
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