Le constituant et dirigeant du parti Al-Amal, Ahmed Néjib Chebbi, a réitéré, ce jeudi 16 septembre 2021, son rejet catégorique des mesures exceptionnelles prises par le président de la république, Kaïs Saïed, le 25 juillet, dans le cadre de l’application de l’article 80 de la constitution.
Intervenu sur les ondes de Shems FM, Chebbi a estimé que le chef de l’État «a profité de la crise politique pour s’accaparer la gouvernance et écarter le pouvoir législatif», considérant ses actes comme étant un coup d’État qui aggrave aggrave la crie au lieu de la résoudre.
Il convient, néanmoins, de noter que Saïed, élu démocratiquement pour présider la république, a surtout répondu, le 25 juillet, à l’appel d’une écrasante majorité de Tunisiens qui en ont marre d’un establishment politique corrompu, dont Chebbi est l’un des plus « vieux » piliers.
Ce qu’on peut, cependant, reprocher au chef de l’État, c’est ce qu’il a fait (ou plutôt ce qu’il n’a pas fait) depuis cette date-là, ainsi que le flou qu’il a instauré concernant l’avenir du pays, plus de 50 jours après le 25 juillet.
Chebbi a, sur un autre plan, dit qu’il n’espérait pas un retour du parlement, et ce, non pas parce que cette institution constituait «le danger» justifiant l’activation de l’article 80 de la constitution, mais parce qu’elle est, selon l’ancien président du PDP, «le foyer de la maladie».
C. B. Y.
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