Réunis par la radio IFM, ce lundi 20 septembre 2021, le dirigeant au sein d’Ennahdha, Khalil Baraoumi, et la députée du mouvement Echaâb, Leila Haddad, ont eu un échange assez pimenté sur l’actualité politique du pays et, plus précisément, autour du président de la république, Kaïs Saïed.
Présent à la manifestation tenue à Tunis, en fin de semaine dernière, pour protester contre le chef de l’État, Baraoumi a affirmé que ce dernier a fait un coup d’État le 25 juillet (en limogeant le chef du gouvernement et en suspendant les activités du Parlement, entre autres mesures entrant dans le cadre de l’activation de l’article 80 de la constitution).
L’islamiste a, par ailleurs, estimé que le chef de l’État a enfoncé le clou, par la suite, en ne prenant aucune décision bénéfique au pays, ajoutant qu’il menace sérieusement les libertés privées et publiques en faisant de la Tunisie une prison pour ses opposants, à travers notamment les assignations à domicile et les interdictions de voyage.
De son côté, Mme Haddad a réitéré le soutien de son parti à Kaïs Saïed, affirmant que la manifestation à laquelle a participé M. Baraoumi le contredit, puisque les protestataires ont pu s’exprimer librement et critiquer véhémentement le président de la république.
Elle a, dans le même contexte, assuré qu’à l’époque où Ennahdha était au pouvoir (lors des 10 dernières années), le pays a connu une pseudo-démocratie, notamment à l’Assemblée des représentants du peuple où il y avait plutôt, selon elle, une dictature de la majorité, et où cette majorité a souvent usé de la violence pour faire taire ses opposants.
Lien du débat.
C. B. Y.
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