La Faculté des sciences de Tunis (FST) et l’Institut national agronomique de Tunisie (Inat) organisent les troisième et quatrième sessions de formation sur le suivi des plantes patrimoniales de l’île de Djerba respectivement le 27 novembre 2021 à Ecole hôtelière de Houmt Souk dans cette île du sud-ouest tunisien.
Ces deux sessions de formation sont organisées dans le cadre du projet CEPF Flore de Djerba, intitulé «Améliorer les connaissances sur la flore de l’île de Djerba et de l’état de conservation de ses espèces patrimoniales» conduit par l’Association de développement durable : la recherche en action (React), en collaboration avec l’Association pour la sauvegarde de l’île de Djerba (Assidje).
Djerba la douce, l’île aux Limonium, est la plus grande île de la côte nord-africaine. Classée zone clé pour la biodiversité (ZCB), zone importante en plantes (IPA), et dotée de trois sites Ramsar, elle présente un intérêt majeur pour la conservation, ce qui a motivé la mise en œuvre du projet ACoFiJerba Amélioration des connaissances sur la flore de l’île de Djerba et l’état de conservation de ses espèces patrimoniales.
Ce projet vise à améliorer et à diffuser les connaissances de la flore de l’île de Djerba par l’élaboration d’un inventaire floristique, d’un herbier et d’un guide illustré de la flore.
Il s’agit aussi de conduire auprès de la population autochtone de Djerba une enquête ethnobotanique afin d’inventorier et enregistrer les différents usages traditionnels des plantes de l’île; de former des membres des associations locales actives dans le domaine de la protection de l’environnement, au suivi et à la conservation des plantes patrimoniales; d’informer et sensibiliser la population locale sur la diversité floristique de l’île; de conserver l’endémique stricte à l’île, Limonium formosum (Plumbaginacées), l’unique population mondiale existante (conservation ex situ : multiplication, collecte de semences…), et suivi de sa population et de son habitat.
Il s’agit aussi de conclure avec les organismes régionaux (DGF, APAL, CRDA…) d’un plan de création participative et d’une convention/charte pour la création d’une microréserve pour cette endémique; d’élaborer un complément au code forestier pour la protection des plantes patrimoniales et leur intégration dans le code forestier du pays.
Le projet, d’une durée de 3 ans (avril 2019 – mai 2022), est financé par le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques.
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