Le député (gelé) Jedidi Sboui a dénoncé le refus de la prise en charge via la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) de son opération, qu’il dit attendre depuis plus de 8 mois. «Je tiens les autorités responsables, notamment la Présidence de la République, de tout ce qui menace ma vie et porte atteinte à mon intégrité physique», a-t-il indiqué.
«J’ai été surpris de me voir refuser mon droit à une couverture santé, après 15 ans de travail au service de mon pays, durant lesquels je me suis engagé à payer mes obligations envers le Fonds de couverture sociale», a-t-il écrit dans un post publié sur sa page Facebook, tout en dénonçant «un ciblage des députés et de leurs familles en violation des droits humains et civils et d’une attaque systématique contre du système des valeurs humaines et de la morale».
Jedidi Sboui , qui a quitté le parti Qalb Tounes en septembre dernier, a appelé les autorités à intervenir et à revenir sur cette décision, qui a impacté plusieurs députés suite au gel des activités du parlement, dans le cadre des mesures exceptionnelles décidées le 25 juillet dernier par le président de la république.
«Partant du principe que le droit au traitement est un droit citoyen, légal et constitutionnel qui n’est ni une faveur, ni un avantage, j’appelle les autorités concernées à revenir sur cette décision inhumaine ainsi que tous les juristes , les personnes et institutions, à intervenir et à faire pression pour mettre fin à cette mesure, pour moi et pour tous mes collègues», a-t-il encore écrit.
Rappelons que depuis la suspension des salaires des élus après le gel des activités de l’Assemblée, d’autres députés avaient dénoncé la prise en charge de la sécurité sociale, notamment la députée Qalb Tounes Hager Bouhlel, qui s’est vue refuser la prise en charge de son traitement contre le cancer avant que la présidence lui accorde une couverture exceptionnelle, ainsi qu’à une autre élue, dont le nom n’a pas été révélé. Leur collègue Mustapha Ben Ahmed (Tahya Tounes) a également payé les frais de cette décision, et avait même entamé un sit-in à l’hôpital après que l’administration lui a demandé de payer la totalité des frais de soins…
Y. N.
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