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Khalil Baroumi fait porter à Kaïs Saïed la responsabilité du bilan calamiteux d’Ennahdha

Les islamistes ont beau jeu aujourd’hui de s’opposer au président Kaïs Saïed et de critiquer les mesures d’austérité qu’il a été contraint de prendre, alors qu’ils sont eux-mêmes à l’origine de la situation financière catastrophique où se trouve aujourd’hui la Tunisie, au terme de dix ans de pouvoir d’Ennahdha, caractérisé par la gabegie, la mauvaise gouvernance et la dilapidation des ressources du pays.

«Nous sommes actuellement en Tunisie dans un Etat sans loi, un Etat sans constitution et dans lequel la loi n’est pas respectée», a déclaré Khalil Baroumi hier, samedi 25 décembre 2021, dans l’émission «Le Grand débat», sur Shems FM, par allusion aux «mesures d’exception» annoncées le 25 juillet dernier par le président Saïed en vertu desquelles ce dernier a pris en main tous les pouvoirs.

«Le président de la république, à chaque fois qu’il prend la parole, harcèle la justice, dans un pays où les lois continuent d’être violées et la constitution n’est pas respectée», a ajouté l’ancien dirigeant du mouvement Ennahdha, dont il a récemment démissionné, en affirmant que «la période actuelle se caractérise par l’assujettissement de tous les appareils de l’Etat à l’autorité absolue d’un seul homme et ce pour harceler les opposants.»

«Le président de la république vend des illusions au peuple», a aussi déclaré Khalil Baroumi, ajoutant qu’«il ressort clairement des discours du président que l’année prochaine va être très difficile et que ce sera le citoyen qui payera le prix fort», dans une allusion à la loi de finances et au budget de l’Etat pour 2022, adoptés sans discussion, et qui prévoient des hausses d’impôts et des mesures d’austérité.

Bien entendu, comme la plupart des dirigeants islamistes, Khalil Baroumi ne fait aucune autocritique, alors que les difficultés financières actuelles de la Tunisie sont la conséquence directe d’une décennie de gabegie, de mauvaise gouvernance et de dilapidation des ressources nationales sous la conduite du parti Ennahdha, dont il fut, jusqu’à il y a quelques semaines, l’un des principaux porte-paroles, ayant été pendant plusieurs années l’un des plus proches collaborateurs de son président Rached Ghannouchi.

D’ailleurs, pour justifier les mesures d’austérité qu’il a été contraint de prendre, Kaïs Saïed avait parlé à juste titre de «calamiteux héritage», par allusion à la situation catastrophique où les islamistes, passés aujourd’hui dans l’opposition, ont laissé la Tunisie.

I. B.

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