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Tunisie – Profil : Ahmed Sghiri, l’ingénieur devenu cafetier ambulant

Ingénieur licencié par une société spécialisée dans l’industrie aéronautique installée dans la zone industrielle de Mghira à Ben Arous, dans la banlieue sud de Tunis, Ahmed Sghiri n’est pas resté les bras croisés : il a lancé son propre projet, «Coffee Bike», un vélo triporteur transformé en café ambulant, qui ne passe pas inaperçu à Ben Arous, où il est installé.

Le cafetier ambulant de 39 ans fait partie des milliers de jeunes mis au chômage suite aux difficultés créées par pandémie de Covid-19, mais à la différence de beaucoup d’autres, la crise que traverse la Tunisie semble l’avoir incité à se prendre en charge et à ne pas attendre un hypothétique emploi qui pourrait ne jamais venir. Et c’est tout à son honneur.

Le nombre de chômeurs en Tunisie a en effet atteint, au cours du troisième trimestre de 2021, selon les statistiques de l’INS, plus de 762 000, soit un taux de 18,4% de la population active.

«J’ai décidé de lancer mon propre projet et j’ai entamé la conception de mon chariot à café que j’ai baptisé Coffee Bike. Après une année et demi de travail, le voilà enfin, un vrai chef-d’œuvre», a-t-il déclaré à l’agence TAP, avec fierté. 

Le «Coffee Bike» est un tricycle soutenant un support en bois noble, au-dessus duquel Ahmed a fixé une cafetière moderne en acier inoxydable. La machine à café fonctionne à l’aide d’une bouteille de gaz. Mieux le «Coffee Bike» se conforme aux règles d’hygiène et de propreté les plus strictes et il se caractérise par ses couleurs harmonieuses associant le jaune et le rouge.

«Étant passionné par les vélos que j’utilise souvent pour mes déplacements, je considère humblement que j’ai une certaine conscience environnementale qui m’a poussé à concevoir un projet « écologique ». Je ne jette aucun déchet dans la nature. Mes déchets, je les collecte pour m’en débarrasser dans les conteneurs poubelles», déclare Ahmed, qui se dit prêt à fabriquer des chariots, «si des chômeurs veulent lancer des projets similaires». Et pourquoi pas, car l’idée semble séduire et le cafetier ambulant pourrait transformer son projet en une franchise…

I. B. (avec Tap).

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