Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Youssef Bouzakher, a assuré, ce lundi 7 février 2022, que le siège du CSM a été fermé avec chaînes et des cadenas et encerclé par des policiers, ce matin. Les employés ont été interdits d’y accéder.
Cela fait suite à la décision du président de la république, Kaïs Saïed, de dissoudre le Conseil, annoncée le week-end dernier depuis le siège du ministère de l’Intérieur.
Intervenu sur IFM, Bouzakher a regretté cette mesure, qui consiste, selon lui, en «une nouvelle étape de l’attaque contre le conseil, dont le but est d’arracher les institutions de l’État et de mettre la main sur le pouvoir judiciaire».
Rappelons qu’il y a quelques semaines, Saïed avait décidé de mettre fin aux avantages et privilèges des membres du CSM, qui percevaient, entre autres, mensuellement, une prime dépassant les 2.000 dinars. Un scandale dans un pays où le smig n’est que de 365 dinars.
Selon le chef de l’Etat, la corruption a gangréné cette structure comme en témoigne l’atermoiement enregistré dans le traitement du dossier des assassinats politiques de 2013.
C. B. Y.
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