Selon I Watch, l’Ong tunisienne spécialisée dans la lutte contre la corruption, les membres du comité d’organisation du concours des auditeurs judiciaires, dirigé par Moncef Kchaou, président du Conseil supérieur provisoire de la magistrature (CSPM) et premier président de la Cour d’appel de Tunis, ont traité avec sérieux et rigueur tous les abus constatés au cours de cette session, notamment en excluant plusieurs candidats dont les fraudes ont été prouvées.
L’organisation a indiqué, dans un communiqué publié aujourd’hui, samedi 26 mars 2022, qu’elle avait observé le concours des auditeurs judiciaires, organisé du 22 au 25 mars, sous l’égide du ministère de la Justice, auquel près de 6000 candidats ont participé pour concourir pour 150 places à l’Institut supérieur de la magistrature (ISM), ajoutant qu’elle a relevé ces abus et les a signalés au comité d’organisation qui ne fit preuve d’aucune indulgence envers les surveillants dont il a été prouvé qu’ils ont enfreint la règle d’impartialité, qu’ils soient des agents ou des magistrats.
L’Ong s’est dit très satisfaite de la détermination des organisateurs de cette session à empêcher toute possibilité de fraude et de leur politique préventive, notamment en mettant un place un système d’alternance entre les surveillants.
Selon l’organisation, des fraudes individuelles et collectives ont été constatées et prouvées. Elles ont été commises par des candidats, parfois aidés en cela par des agents du ministère de la Justice, qu’ils issus de l’administration ou de la Direction des prisons, ou même des magistrats chargés de superviser l’opération.
D’autre part, I Watch a indiqué qu’il y a eu un effort pour améliorer les conditions de ce concours par rapport aux sessions précédentes, se félicitant de la bonne coordination entre les membres du comité d’organisation et les agents du ministère de la Justice, d’un côté, et de l’autre, les observateurs dépêchés par l’Ong, ainsi de l’interaction positive des premiers avec toutes les constatations et recommandations des seconds.
I Watch a enfin appelé le comité d’organisation du concours et le ministère de la Justice à assurer la formation et l’encadrement nécessaires à ses observateurs pour qu’ils puissent bien accomplir leurs tâches, notant qu’elle publiera bientôt un rapport détaillé sur le déroulement du concours, complété par un ensemble de recommandations et de propositions afin d’améliorer la transparence du processus.
I. B.
Donnez votre avis