En recevant, vendredi 13 mai 2022, au palais de la Kasbah, Yael Lempert, la sous-secrétaire américaine par pour les Affaires du Proche-Orient, la Première ministre Najla Bouden a qualifié de «positif» le déroulement des discussions des autorités tunisiennes avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau prêt de 4 milliards de dollars.
Mme Bouden a souligné que le programme de réformes économiques proposé au FMI avait été élaboré selon une approche participative impliquant tous les responsables des structures publiques, ajoutant que les consultations avec les partenaires sociaux étaient toujours en cours afin de concilier les différents points de vue sur les réformes devant être entreprises.
Ces réformes, a-t-elle expliqué, doivent être mises en œuvre en veillant à préserver le pouvoir d’achat des citoyens et à protéger les catégories défavorisées.
La Première ministre a également passé en revue les principaux aspects du plan du gouvernement pour faire face à l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie nationale, ainsi que les mesures prises pour préserver la sécurité alimentaire des Tunisiens.
Mme Lempert a, pour sa part, salué les efforts déployés par le gouvernement tunisien pour parvenir à un accord avec le FMI, souhaitant que la Tunisie surmonte cette situation difficile. Elle a également réitéré la volonté de son pays de poursuivre son soutien à la Tunisie dans la parachèvement de son processus de transition démocratique.
Rappelons que les responsables américains, qui se sont rendus en Tunisie au lendemain de la proclamation des mesures exceptionnelles, le 25 juillet dernier, ont tous appelé au rétablissement du processus démocratique dans notre pays, estimant qu’il a été rompu par la dissolution du parlement et l’absence de réels contre-pouvoirs ou de recours juridiques contre les décisions unilatérales du président Saïed, qui cumule depuis près de dix mois les pouvoirs législatif et exécutif.
Mme Lempert doit rencontrer, lors de sa visite à Tunis, les représentants de la société civile, y compris les responsables de partis politiques, dont beaucoup accusent le chef de l’Etat de dérive autoritaire et ne voient pas d’un bon œil son rejet des corps intermédiaires, y compris les partis, qui restent les piliers de démocratie digne de ce nom.
I. B.
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