La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé dimanche 15 mai 2022 la fin de la grève de la faim que les militants du parti mènent depuis le 7 mai devant la branche tunisienne de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), qu’ils accusent d’être une officine de l’Organisation internationale des Frères musulmans, chargée de diffuser l’extrémisme religieux et de faire le lit du terrorisme en Tunisie.
Face aux partisans du PDL, qui s’étaient massés en grand nombre devant le bureau tunisois de l’UIOM, Mme Moussi a affirmé que les membres de son parti ne lèveront pas pour autant le sit-in qu’ils observent au même lieu depuis cinq mois. «Il sera levé une fois que la décision de fermer le bureau de l’Union sera annoncée et que ses avoirs seront gelés», a-t-elle averti, en appelant à «diligenter une enquête sur les financements étrangers» des partis et des organisations et à «inscrire le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, sur la liste des personnes soutenant le terrorisme».
Parlant ensuite de la situation politique dans le pays, Mme Moussi, qui s’oppose aussi bien au président Kaïs Saïed qu’à ses opposants islamistes (Ennahdha et ses aliés), a souligné «la nécessité d’assainir le climat électoral et d’exclure les Frères musulmans et les organisations suspectes» avant d’organiser le référendum sur les réformes politiques pour l’instauration d’une Nouvelle République, que le président Saïed prévoit de tenir le 25 juillet prochain.
«Le président de la république a ignoré les revendications des Tunisiens et imposé la politique du fait accompli pour servir son propre projet», a-t-elle souligné, ajoutant que ce sont là «ses erreurs fatales».
Rappelons que des militants du PDL, déjà en sit-in devant le siège de l’UIOM, ont entamé le 7 mai une grève de la faim collective pour «libérer le pays de la pieuvre obscurantiste» et exiger que les autorités assument leur responsabilité dans la fermeture des bureaux de cette officine au service de l’islam politique.
I. B.
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