La réunion d’hier soir, entre Fadhel Abdelkefi et Noureddine Taboubi, comme celles ayant réuni ce dernier aux dirigeants d’autres partis «zéro virgule», comme les appellent les Tunisiens, parce qu’ils ne disposent d’aucune légitimité populaire, s’inscrit dans la même volonté de ces partis d’exister à l’ombre de la centrale syndicale, qui est en passe de conduire l’opposition à Kaïs Saïed et aux réformes que le président de la république cherche à mener au forceps.
Par Imed Bahri
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, en passe de devenir le leader de l’opposition au président Kaïs Saïed, a reçu hier soir, jeudi 9 juin 2022, une délégation du parti Afek Tounes, conduite par son président Fadhel Abdelkefi, venu lui faire allégeance.
Afek Tounes solidaire avec l’UGTT
Selon un communiqué publié ce matin par la centrale syndicale sur sa page facebook à l’issue de la réunion, celle-ci a passé en revue la situation générale dans le pays, en particulier les querelles et les tensions sur la scène politique. Afek Tounes a exprimé sa solidarité avec l’UGTT contre ce qu’il a appelé «la campagne à laquelle il est confronté de la part de partis hostiles au travail syndical».
Bien entendu, dans l’esprit de M. Abdelkefi, M. Taboubi et son organisation sont des vaches sacrées; on n’a pas le droit de les critiquer, de dénoncer leurs abus ou de pointer les torts qu’ils causent au pays.
Est-ce à dire que M. Abdelkefi et les autres dirigeants d’Afek Tounes sont d’accord avec la grève générale décrétée par M. Taboubi et ses camarades dans le secteur public et dont la date est fixée pour le 16 juin courant ?
On peut sérieusement le penser, tout en faisant part de notre étonnement. Un parti d’hommes d’affaires dirigé par un homme d’affaires, et dont la tendance libérale est de notoriété publique, peut-il cautionner ainsi une grève générale dont il connaît les retombées très négatives sur un pays… au bord de la faillite ?
Des petits ambitieux sans scrupule
On vous l’a toujours dit, ces petits ambitieux sans envergure et, surtout, sans scrupule s’en foutent de la Tunisie comme de leur dernière chaussette.
La réunion d’hier soir, comme celles ayant réuni M. Taboubi aux dirigeants d’autres partis «zéro virgule», comme les appellent les Tunisiens, parce qu’ils ne disposent d’aucune légitimité populaire, s’inscrit dans la même volonté de ces partis d’exister à l’ombre de la centrale syndicale, qui est en passe de conduire l’opposition au président Kaïs Saïed et aux réformes qu’il cherche à mener au forceps.
Bien sûr, à aucun moment il n’a été question des dépassements commis par M. Taboubi et les autres membres du bureau exécutif de l’organisation syndicale, qui ont tripatouillé le règlement intérieur pour faire sauter la règle de la limitation des mandats à deux et s’éterniser ainsi à sa tête.
Ces faux démocrates sont de petits ambitieux sans assise populaire, sans principe et sans honneur, qui sont prêts à lécher les bottes de tous les voyous de la république, si tant est que ces derniers puissent les aider à accéder au pouvoir : leur unique but. La Tunisie étant seulement pour eux une vache à traire…
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