«La commission électorale sera un outil essentiel pour le détournement de la volonté du peuple et la falsification des résultats du référendum (du 25 juillet, Ndlr) et des législatives anticipées (du 17 décembre, Ndlr). Car ses membres ont été désignés et ne sont pas pas indépendants», a déclaré Hamma Hammami.
Le secrétaire général du Parti des travailleurs (Al-Oummal), qui parlait aujourd’hui, samedi 11 juin 2022, lors d’une manifestation organisée devant le siège de l’Instance régionale indépendante pour les élections (Irie) à Sfax, a souligné, dans une déclaration à Shems FM, que le référendum sur la nouvelle constitution, en cours de rédaction par un comité d’experts sous la tutelle du président de la république Kaïs Saïed, et dont la date est fixée pour le 25 juillet prochain, est «basé sur les résultats d’une consultation nationale numérique à laquelle n’ont participé que 5% des Tunisiens».
«C’est un référendum basé sur la fraude et la tromperie, d’autant plus qu’il portera sur tous les articles de la constitution», a souligné Hamma Hammami, en poursuivant : «Il y a un processus de falsification de la constitution, qui est en train d’être préparée par des forces politiques qui ne représentent qu’une très faible partie de l’opinion publique tunisienne», faisant ainsi allusion aux rares partis participant au dialogue national actuellement en cours et qui est organisé dans le cadre de la préparation de cette nouvelle constitution, lesquels sont pour la plupart dénués de toute représentation populaire.
Le dirigeant de la gauche radicale a aussi averti que le référendum fera face à une fore opposition: «Nous œuvrerons par tous les moyens légitimes pour le contrecarrer et le faire échouer, car la Tunisie mérite un régime démocratique et non autoritaire», a-t-il dit, par allusion à l’accaparement de tous les pouvoirs par le président Kaïs Saïed au lendemain de la proclamation des mesures exceptionnelles, le 25 juillet dernier.
I. B.
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