Imed Hammami, membre du comité consultatif pour la rédaction de la constitution de la «Nouvelle république», a affirmé, dans une déclaration à Anbaa Tounes, jeudi 16 juin 2022, que la nouvelle constitution va abolir ce qu’il a appelé «la dictature des juges».
L’ancien ministre de la Santé et ancien dirigeant démissionnaire du parti islamiste Ennahdha a précisé que le pouvoir judiciaire sera certes indépendant dans la nouvelle constitution, mais qu’il n’y aura pas de «pouvoir judiciaire».
Concernant le fait que le nouveau projet de constitution de la Tunisie ne mentionnera pas l’islam comme religion de l’État, comme l’avait récemment déclaré Sadok Belaid, le président du comité, Hammami a fait savoir qu’il est personnellement favorable au maintien de l’article premier de l’ancienne constitution tel qu’il est («La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l’islam est sa religion, l’arabe sa langue et la république son régime»).
«Nous devons éviter de sombrer une nouvelle fois dans des querelles identitaires», a-t-il dit, en référence aux débats qui ont empoisonné l’ambiance au sein de l’Assemblée nationale constituante (ANC), ainsi que la scène politique et médiatique en Tunisie, sous le règne du parti Ennahdha.
I. B.
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