Au lieu de chercher la désescalade et l’apaisement en prenant langue directement suite à l’incident diplomatique de cette fin de semaine, Tunis et Rabat campent sur leurs positions respectives.
En effet, la Tunisie a convoqué son ambassadeur au Maroc pour des consultations, a indiqué samedi 27 août 2022, le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens de l’étranger.
Cette décision fait suite à l’annonce par le Maroc vendredi de sa décision d’annuler sa participation à la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 8) et de convoquer son ambassadeur à Tunis pour des consultations sur la participation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
La Tunisie a déclaré dans un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères qu’elle rejetait totalement les accusations d’«hostilité» envers le Maroc, ajoutant qu’elle est neutre et respecte le droit international, tout en s’étonnant également de la réaction marocaine qu’elle qualifie d’«inacceptable».
La Tunisie s’est engagée à respecter les résolutions de l’Onu ainsi que celles de l’Union africaine (UA) dont elle est membre fondateur. L’UA, acteur clé de cet événement, avait invité tous ses membres, y compris la RASD, à y assister, soutient Tunis, mais Rabat n’en démord pas, estimant que l’accueil officiel réservé au président de la RASD rompt avec la tradition de neutralité observée jusque-là par tous les précédents présidents tunisiens, y voyant le signe d’une hostilité à son égard de la part des autorités tunisiennes observée ces derniers temps.
I. B.
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