Des habitants de Monastir ont exprimé leur soutien à l’activiste Wissem Jbara et ont appelé à sa libération, sachant qu’il a été placé en détention suite à une plainte déposée contre lui par le directeur régional de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede).
Le parquet près le tribunal de 1ère Instance de Monastir a émis un mandat de dépôt, hier, vendredi 9 septembre 2022, contre l’activiste, syndicaliste et employé à la municipalité, accusé par le plaignant d’atteinte à autrui via les réseaux sociaux, après qu’il ait diffusé une vidéo pour critiquer la mauvaise gestion du directeur régional citant notamment une coupure de l’eau potable pour non paiement (200 dinars) et ce, sans préavis, et en pleine vague de chaleur.
Excédé par cette situation, Wissem Jbara a qualifié les faits de «crime», tout en s’en prenant au directeur du district qu’il a notamment qualifié de «criminel, de malade et de fou qui serait proche d’Ennahdha» (Vidéo)
Rappelons que Wissem Jbara avait été arrêté en juillet 2021, pour des faits similaires. Il avait diffusé une vidéo critiquant la gestion de la pandémie du coronavirus par les autorités en qualifiant les 3 présidents de «merdes», d’autant que sa mère avait été contaminée par la Covid et n’avait pas trouvé de place à l’hôpital, comme plusieurs autres Tunisiens.
Il avait ensuite publié une 2e vidéo en expliquant qu’il s’était emporté car il s’inquiétait pour sa mère et a décidé de se rendre à la justice, demandant cependant de bénéficier d’un procès équitable. Placé en détention, il a ensuite été libéré, en attendant son procès.
Tout comme dans la première affaire, dans cette deuxième l’opposant au directeur de la Sonede, des habitants de Monastir et des activistes de la société civile ont exprimé leur soutien à Wissem Jbara estimant qu’il défend les intérêts des citoyens
Ils estiment que si ce dernier, «peut parfois se montrer impulsif, il n’en reste pas moins que son engagement en faveur des habitants, de la justice et de l’égalité ainsi que son patriotisme ne sont plus à prouver», et que «sa place n’est donc pas derrière les barreaux», appelant de ce fait, à sa libération.
Y. N.
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