Me Bassem Trifi a déclaré qu’«il n’y avait aucune raison d’utiliser les armes dans l’affaire de Mohsen Zayani», le présumé contrebandier tué par une balle tirée par un agent de la douane, mercredi 7 septembre 2022, au centre-ville de Tunis.
Le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), avocat de son état, qui était l’invité de Studio Shems vendredi 9 septembre, a précisé que «le recours à l’arme n’a pas été progressif, surtout que Zayani n’a pas été en position d’attaque, lors de l’opération de saisie» d’une marchandise de contrebande.
Bassem Trifi a estimé que «l’Etat aurait dû s’excuser suite à la perte humaine sans raison», considérant que ce qui s’est passé est un «crime».
Sur un autre plan, l’avocat a appelé les autorités à «dire la vérité au peuple tunisien au sujet de la situation économique et à ne pas accuser les spéculateurs à tort» d’être responsables de toutes les pénuries dans le pays, comme le fait pratiquement tous les jours le président de la république Kaïs Saïed pour ne pas admettre les carences structurelles du système national de production de distribution et la mauvaise gouvernance des services de l’Etat.
Me Bassem Trifi a aussi indiqué que «la situation économique et sociale pèse beaucoup sur les Tunisiens, les affecte moralement et provoque des tensions et de a violence.»
I. B.
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