L’ancien député Seifeddine Makhlouf, avocat de son état, a annoncé, ce mardi 13 septembre 2022, que son parti Al-Karama a décidé de ne pas participer aux législatives prévues le 17 décembre prochain.
Intervenant sur IFM (Emission impossible, animée par Borhen Bsaies), l’ancien député de ce parti islamiste a indiqué que la situation actuelle en Tunisie est catastrophique depuis que le parlement a été fermé par l’armée : «Cela a tout d’un coup d’Etat… Nous ne sommes pas en démocratie et nous sommes dans une situation de règlements de comptes et l’arrestation de politiciens et d’anciens députés en est une preuve irréfutable. Nous n’allons pas nous présenter aux législatives car nous refusons de participer au coup d’Etat. Nous avons été sortis du parlement par les forces armées et nous y retournerons lorsque la démocratie sera à nouveau installée en Tunisie».
Pour Makhlouf il n’y a pas d’Etat en Tunisie, ce jour, et la situation sociale s’est dégradée depuis le 25 juillet en lançant : «Tant qu’il n’y a pas de parlement, il n’y aura pas d’argent. L’absence du parlement vaut l’absence d’argent et sa fermeture est la cause de la dégradation de la situation».
Il a de ce fait estimé que son parti ne doit pas participer aux prochaines législatives pour ne donner aucune légitimité au coup d’Etat, dit-il.
Y. N.
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