Dans ce billet d’humeur, coup de sang doublé d’un coup de gueule, l’auteur exprime son ras-le-bas face à la situation dramatique de son pays, la Tunisie, victime de l’arrogante médiocrité de ses enfants et qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans une sorte de suffisance destructrice et suicidaire. (Ph. Hamideddine Bouali).
Par Dr Monem Lachkam *
Quand je vois les candidatures aux élections parlementaires et régionales je me dis qu’on n’a pas fini de patauger dans la me…de. Ça n’a pas l’air d’évoluer par rapport aux mafieux et aux clowns qu’on a eus jusque-là, c’est même en train d’empirer.
Sans être particulièrement pessimiste, je crois que le chaos est désormais inévitable, alors vivement qu’il arrive et qu’on recommence à zéro. Je suis désolé, perso l’expectative m’épuise et je ne vois que ça comme issue, sauf si…
Un peuple arrogant, superficiel et sans principes
Sauf si quoi ?
J’ai la profonde conviction que ce bon peuple tunisien à l’ego hypertrophié, superficiel sans culture ni principes n’a en aucun cas la possibilité de faire bon usage de son droit de vote pour mettre à la tête du pays des personnes valables, à commencer par votre stupide serviteur, j’ai moi-même voté pour des personnes que je continue honteusement et sans cesse à exécrer jusqu’à la haine.
Ce ne sont pas des élections de représentativité qu’il nous faudra, c’est un concours avec un organisme indépendant qui juge des capacités de gestion économique, sociale, culturelle, communicative, et pourquoi pas une mesure des quotients intellectuel, émotif, du niveau de conscience et même des capacités digitales. Et on aura ainsi inventé la démocratie par le mérite.
Ça vous paraît fou, scandaleux et irréalisable et je vous l’accorde, mais j’ai la bêtise et la naïveté de croire que c’est où bien ça, ou bien se casser la gueule quelques décennies encore avant d’y arriver avec l’aide précieuse et l’accompagnement bienveillant de nos amis et frères Mauritaniens et Somaliens.
Tous des Safi Saïd, opportunistes et roublards
Vous le savez comme moi, nous les Tunisiens, on a l’apprentissage lent et laborieux. Il reste bien entendu la possibilité de vendre le pays aux banques malaisiennes et là on aura au moins fait un heureux, j’ai nommé Safi Saïd qui n’avait que ça comme programme électoral, et qui reste pour moi le spécimen le plus représentatif des Tunisiens dans son égocentrisme, son arrogance, son opportunisme, sa roublardise et son mépris à peine voilé de la femme.
* Chirurgien de libre pratique à Gafsa.
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