«Bien que cette décision de la Serbie d’imposer le visa aux Tunisiens soit souveraine, elle n’en est pas moins injuste, car il n’y a pas eu de consultation avec la Tunisie à ce sujet», estime l’avocat tuniso-suisse Moncef Ouanes.
Des sources de presse serbes et suisses ont indiqué, samedi 22 octobre 2022, que la Serbie avait décidé d’imposer des visas d’entrée aux citoyens tunisiens et burundais, dans le cadre de sa nouvelle politique de lutte contre l’immigration irrégulière par la «route des Balkans».
Commentant cette décision dans l’émission ‘‘Ahla Sbeh’’ sur Mosaïque, aujourd’hui, lundi 24 octobre, l’ancien diplomate et expert en relations internationales, Me Taoufik Ouanes, a déclaré que les migrants irréguliers avaient l’habitude de traverser la route des Balkans pour entrer dans l’espace Schengen, depuis le début de la guerre en Syrie, mais depuis peu les Tunisiens et les Burundais utilisent cette route assez fréquemment.
Me Ouanes a aussi précisé que la Serbie n’est ni membre de l’espace Schengen ni de l’Union européenne (UE), et que cette décision fait suite à la pression exercée sur elle par l’UE pour barrer la route aux migrants irréguliers, estimant que «cette décision est souveraine et que la Tunisie ne peut s’y opposer, bien que le droit de circuler soit un principe du droit international, mais il y a des exceptions», a-t-il insisté.
Me Ouanes, avocat tunisien exerçant en Suisse, a poursuivi: «Bien que cette décision soit souveraine, elle n’en est pas moins injuste, car il n’y a pas eu de consultation avec la Tunisie à son sujet. Il y a eu plutôt une consultation avec les pays de l’Union européenne», ajoutant que la Serbie est devenue aujourd’hui un couloir pour un certain nombre de Russes pour entrer dans l’espace Schengen, ce qui est une première étape pour faire pression sur la Serbie pour qu’elle prenne une décision contre les Russes dans une deuxième étape.
I. B.
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