Khemiri : «Ennahdha appelle les forces politiques à s’unir pour faire face au coup d’État»

Lors d’une conférence organisée, ce lundi 5 décembre 2022, le porte-parole du parti islamiste Ennahdha Imed Khemiri s’est exprimé sur la situation actuelle en Tunisie, en évoquant une crise sans précédent et en appelant «les forces politiques à s’unir pour faire face aux coup d’Etat».

Imed Khemiri s’est également exprimé sur les convocations des dirigeants de son parti, en affirmant qu’il s’agit de «procès politiques visant à intimider et faire taire les voix qui luttent contre le coup d’État mené par le président Kaïs Saïed», indiquant que ce dernier n’a plus aucune légitimité.

«Cette politique qui se ferme au dialogue en excluant les acteurs majeurs s’est soldée par un échec clair sur tous les plans. Le pouvoir en place est le seul responsable de la crise économique, sociale et politique, de la pénurie, de la cherté de la vie et de tout ce que les Tunisiens paient aujourd’hui», a-t-il lancé, en affirmant que les législatives du 17 décembre 2022 sont «une mascarade et qu’outre l’absence de légitimité, celles-ci n’apporteront aucune solution à la crise que traverse le pays, ce qui explique le boycott de la majorité des partis»

Le porte-parole du parti islamiste a également accusé Kaïs Saïed d’avoir «récupérer tous les pouvoirs pour instaurer une autorité individuelle, et pour notamment instrumentaliser la justice afin de régler ses comptes politiques», en rappelant que le président n’a pas respecter la décision du tribunal administratif relative au juges limogés par décret présidentiel, «dans le seul but de garder la mainmise sur la justice et de traîner les opposants, et à leur tête Rached Ghannouchi devant les tribunaux», a-t-il dit, en affirmant qu’Ennahdha n’est lié à aucun dossier et que toutes les affaires ont été fabriquées.

Tout en exprimant son soutien «à tous ceux qui ont été lésés par le pouvoir en place» et en appelant les partis politiques et la société civile «à s’unir pour faire face au coup d’Etat», Khemiri a affirmé que son «parti démocrate poursuivra son combat pour préserver les libertés, les droits et la dignité des Tunisiens…».

Y. N.

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