Après avoir louvoyé et menacé de boycotter lui aussi les législatives anticipées du 17 décembre prochain si elles n’étaient pas reportées, le mouvement Harak du 25-Juillet appelle les Tunisiens à participer massivement à ces élections, qui sont boycottées par la plupart des partis.
Il faut barrer la route aux tentatives visant à faire échouer ces élections, ont déclaré les dirigeants de ce mouvement créé dans le sillage de la proclamation de l’état d’exception par le président Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021, lors d’une conférence de presse à Tunis mardi 6 décembre 2022, en dénonçant «une campagne systématique de dénigrement des élections législatives et des candidats».
Fathi Hkimi, membre du bureau politique du Harak du 25-Juillet, a déclaré que cette campagne de dénigrement fait partie des tentatives visant à faire dérailler le processus électoral.
Le porte-parole du mouvement, Mahmoud Ben M’barek, a estimé, pour sa part, que le processus se poursuit malgré les «faux pas», ajoutant que la rectification du processus dépend des représentants qui siégeront au prochain parlement.
Ben M’barek a aussi appelé à opérer des changements à la tête de certains département ministériels et agences de l’État et à former dans les plus brefs délais un gouvernement réduit de technocrates, considérant que le gouvernement conduit par Najla Bouden a échoué dans sa mission.
Le projet de loi de finances 2023 entraînerait des conséquences «catastrophiques» pour les citoyens, les commerçants, les industriels et les indépendants, a-t-il averti.
Le Harak revendique 141 candidats aux législatives dans 140 circonscriptions.
I. B. (avec Tap).
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