L’activiste politique Lazhar Akremi s’est montré très sceptique sinon pessimiste quant à une sortie de la crise actuelle en Tunisie caractérisée par un véritable blocage politique dont on voit mal la solution.
Intervenant aujourd’hui, jeudi 19 janvier 2023, dans la Matinale de Shems FM, l’ancien ministre a mis en doute la capacité des organisations nationales à débloquer la situation et à initier un dialogue national inclusif qui aboutisse à un gouvernement de salut national. «Les organisations nationales sont comme des dispensaires, qui vous donnent de l’aspirine pour guérir les plus graves maladies», a-t-il déclaré sur un ton ironique, faisant allusion à l’initiative lancée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), en collaboration avec la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), le Conseil national de l’ordre des avocats tunisiens (Coat) et le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), dont on ne connaît pas encore le contenu.
«La Tunisie a besoin aujourd’hui d’une chirurgie lourde et sans anesthésie. Elle a besoin d’un vrai système politique et d »hommes d’Etat sensés, qui ne viennent pas d’un autre monde», a ajouté Lazhar Akremi, dans une limpide allusion au président de la république Kaïs Saïed qui ne cesse de surprendre les Tunisiens par ses déclarations plus saugrenues les unes que les autres.
Tout en qualifiant les initiatives lancées par les organisations nationale de «pierres lancées dans une mare stagnante», l’ancien ministre estime que «Kaïs Saïed est aujourd’hui le problème en Tunisie. S’il s’en va, le problème sera résolu», tout en s’empressant d’ajouter : «mais je ne sais pas comment il va partir», soulignant à la fois l’obstination du président à poursuivre son mandat jusqu’au bout malgré son très faible bilan et l’impossibilité dans laquelle se trouve l’opposition de le faire bouger dans un sens ou dans l’autre.
I. B.
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