Adorateur de Saddam Hussein, de Bachar Assad et autres Mouammar Kadhafi, toujours prompt à chanter les louanges des dictateurs et à se prosterner à leurs pieds, Rafaa Tabib se permet de qualifier de «poignée de salauds» les journalistes qui, en Tunisie, luttent pour préserver leur liberté.
Par Imed Bahri
Rafaa Tabib se présente comme universitaire spécialiste des questions stratégiques. Et c’est aux médias, sur lesquels il crache son venin aujourd’hui, qu’il doit cette douteuse notoriété, car ses postes sur Facebook sont d’un tel niveau intellectuel, moral et éthique que l’on est en droit de douter du fait qu’il ait même des diplômes.
Rafaa Tabib fait partie des éléments extrémistes, un mélange de gauchistes, de nationalistes arabes et d’opportunistes à la petite semaine, qui ne cessent de crier leur soutien inconditionnel au président de la république Kaïs Saïed et qui le poussent vers des postures de plus en plus ombrageuses, intransigeantes et suicidaires pour un pays qui a besoin de l’aide internationale pour financer ses besoins budgétaires.
Une plume égarée
Commentant la visite effectuée par des représentants du corps diplomatique accrédité à Tunis au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pour exprimer leur solidarité avec les revendications légitimes de la presse tunisienne face aux assauts répétés du pouvoir en place, Rafaa Tabib s’est fendu du poste facebook suivant que nous traduisons de l’arabe et qui déshonore davantage son auteur que les journalistes qu’il insulte.
«Dans mon pays, la traitrise et l’asservissement à l’étranger sont devenus un point de vue sinon une ligne éditoriale. Qu’attendez-vous que je dise quand je vois de doyen des journalistes discuter des libertés dans notre pays avec des ambassadeurs de pays occidentaux, qui soutiennent tous le sionisme et sont hostiles aux Arabes.
«Quelle décadence des valeurs ? Est-ce ainsi que vous allez mettre fin au règne de Kaïs Saïed, vous, une poignée de salauds ? Votre bassesse et l’absence d’horizon vous ont poussés jusqu’à chercher le secours des ambassadeurs étrangers et de leurs services de renseignements ?
«Je vous piétine avec mes chaussures, vous et vos plumes égarées !
«En face de vous, nous avons de grands journalistes, porteurs d’idées et de fierté nationale qui sont encerclés par les machines de la trahison, de l’argent sale et des lobbys… A ceux-là va tout mon amour…
«La photo suffit à elle seule pour me faire l’économie d’une insulte…»
L’adorateur des dictateurs
Cet universitaire, dont on ne connaît aucune étude ni aucun article dignes de ce nom, est un adorateur de la Russie et de la Chine. Il n’a de cesse d’appeler le président Saïed à rompre les relations de la Tunisie avec ses partenaires occidentaux et de les remplacer par des relations plus solides avec Moscou et Pékin. Il va peut-être bientôt lui conseiller de construire des bagnes dans le désert pour y exiler les citoyens récalcitrants qui refusent de devenir des sujets d’une république bananière dirigée par un seul homme.
Rafaa Tabib croit prouver sa hauteur d’esprit et sa pureté morale en insultant les journalistes de son pays, qui plus est, au moment même où ces derniers font face au harcèlement constant du pouvoir et expriment de sérieuses inquiétudes quant à l’avenir des libertés dans leur pays.
Adorateur de Saddam Hussein, Bachar Assad et autres Mouammar Kadhafi, toujours prompt à chanter les louanges des dictateurs et à se prosterner à leurs pieds, ce pseudo-universitaire, qui se permet de qualifier de «poignée de salauds» des journalistes luttant pour préserver leur liberté, ne mérite que le mépris du aux goujats qui n’en finissent pas d’enfoncer notre malheureux pays dans l’enfer de la pauvreté, de la médiocrité et de la dépendance…
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