Lors de sa rencontre avec une délégation du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le président du Parlement Brahim Bouderbala a démenti avoir été informé de la décision d’exclure les journalistes de la séance inaugurale, lundi dernier au Palais du Bardo, affirmant son respect absolu de la liberté de la presse.
Cité dans un communiqué du SNJT publié vendredi 17 mars 2023, le président du Parlement a exprimé son ouverture à tous les médias, assurant qu’il est à l’écoute de toutes les propositions susceptibles d’organiser les relations entre le Parlement et les médias, dans le cadre de séances conjointes entre le syndicat et l’Assemblée.
Brahim Bouderbala a salué la contribution des médias neutres et objectifs dans la réussite du processus en cours dans le pays depuis le 25 juillet 2021, date de la proclamation de l’état d’exception par le président Kaïs Saïed, jusqu’à l’élection des membres de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple (ARP), indique un communiqué du parlement, ajoutant que les relations entre les deux parties seront organisées dans le cadre du règlement intérieur qui est en cours d’élaboration en commission.
De son côté, la délégation syndicale a insisté sur la consécration du principe de transparence et la garantie du droit du citoyen à l’information ainsi que son droit de contrôler les activités de ses représentants.
Le syndicat a appelé à la nécessité de permettre à tous les journalistes, sans exclusion, d’assister à la prochaine session plénière, soulignant la nécessité de lutter, ensemble, contre les tentatives de saper le partenariat stratégique entre députés et journalistes.
Il convient de rappeler que seuls les médias publics ont eu accès à la session inaugurale du nouveau parlement lundi, à savoir la radio et télévision tunisiennes ainsi que l’agence Tunis Afrique Presse (Tap).
La députée Fatma Mseddi avait déclaré à l’agence Tap que la décision d’interdire les médias privés et étrangers de la session inaugurale a été prise par un certain nombre de députés qui se sont rencontrés avant le début de la session.
Il va sans dire, cependant, que cette décision n’aurait pas pu être appliquée par les agents en charge de la sécurité de l’Assemblée si des instructions n’avaient pas été données dans ce sens par le pouvoir exécutif, à savoir la présidence de la république ou le gouvernement.
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