Le ministre des Affaires étrangères italien Antonio Tajani a rencontré, dimanche 18 juin 2023, à Abou Dhabi, son homologue des Émirats arabes unis, le cheikh Abdallah bin Zayed Al Nahyan. Il a parlé du développement des relations bilatérales, mais aussi de l’aide que peuvent apporter les Etats du Golfe pour faire face aux «situations complexes, comme en Tunisie et la Libye».
Pour l’Italie, les dossiers les plus importants sur la table sont la Libye mais aussi la Tunisie, dont la situation a également été abordée lors du dernier voyage de Tajani à Washington avec le secrétaire d’Etat Antony Blinken. Et l’Italie espère le soutien des Emirats pour parvenir à un accord de la Tunisie avec le FMI.
Sur ces dossiers, Abu Dhabi «peut jouer un rôle important», et dans cette perspective, avec le ministre des Affaires étrangères des Émirats, «nous avons également évoqué la conférence internationale sur la stabilité et l’immigration que l’Italie envisage d’organiser avant la trêve estivale, invitant de nombreux pays du continent africain, des pays arabes et des institutions multilatérales pour aborder politiquement la grande question de l’immigration, qui est devenue d’actualité après la tragédie qui a vu des centaines de personnes mourir au large des côtes grecques», a souligné Tajani.
Une conférence a déjà été annoncée par le président du conseil Giorgia Meloni. Mais maintenant «nous sommes au travail et l’Italie veut être le protagoniste des solutions politiques concernant la crise migratoire dans le cadre d’une stratégie pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Parce qu’il y a une série de causes qui rendent la situation difficile : les réfugiés syriens, la situation en Afghanistan, en Iran, au Soudan, en Afrique subsaharienne, la situation libyenne et tunisienne, la Méditerranée. Il faut les aborder politiquement avec ceux qui s’intéressent au développement du continent africain : les pays du Golfe, à commencer par les Emirats, jouent un rôle non secondaire en Afrique et pour cette raison, il est juste qu’ils soient impliqués dans une stratégie qui vise à résoudre les problèmes avec des réponses concrètes», a souligne le chef de la diplomatie italienne, selon l’agence Ansa.
En d’autres termes, Rome espère une aide financière d’Abou Dhabi et des autres monarchies du Golfe à la Tunisie pour renforcer son dossier auprès de l’institution financière internationale.
I. B.
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