La coordination des familles des détenus dans l’affaire du complot pour la sûreté de l’Etat a appelé à un rassemblement de protestation jeudi devant la cour d’appel de Tunis, coïncidant avec l’examen des demandes de libération des accusés par la chambre d’accusation.
Ce rassemblement exigera la libération des détenus dans cette affaire pour «mettre fin à cette injustice subie depuis 5 mois», a déclaré Faiza Rahem, épouse du secrétaire général du parti Al Jomhouri Issam Chebbi, lors d’une conférence de presse lundi 10 juin 2023.
D’autre part, Monia Brahim, épouse de l’ancien dirigeant d’Ennahdha Abdelhamid Jelassi, a demandé la divulgation de preuves matérielles incriminant son mari, pour lequel il est en détention depuis 5 mois. «Les détenus, dans cette affaire, n’ont pas été entendus depuis leur arrestation et leur incarcération le 25 février», a-t-elle déploré.
L’épouse de Jelassi a également dénoncé le «silence adopté par les institutions étatiques concernant les graves accusations portées contre les suspects». «Ce sont des crimes capitaux», s’est-elle exclamée, rappelant que les prévenus sont aussi accusés dans d’autres affaires, comme la tentative d’assassinat du président de la République.
De son côté, Ezzeddine Hazgui, militant politique et père de Jawher Ben Mbarek, estime que tous ces individus ont été emprisonnés pour avoir défendu leur pays et la constitution de 2014, «légitime» à leurs yeux.
La chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis a décidé le 6 juillet de reporter au 13 juillet 2023 l’examen des demandes de libération des individus arrêtés dans le cadre de l’affaire d’association de malfaiteurs avec la sûreté de l’Etat.
Le 23 juin, le juge d’instruction près la chambre judiciaire antiterroriste a ordonné la libération de Chaima Aissa, leader du Front du salut, arrêté en février 2023 dans le cadre de cette affaire, avant que le parquet ne fasse appel de la décision le jour même où il a été prononcé.
D’après Tap.
Donnez votre avis