Le parti ChristenUnie (Union chrétienne) demande au gouvernement des Pays-Bas une réponse à la mort de migrants à la frontière entre la Tunisie et la Libye après la signature d’un mémorandum d’accord de l’Union européenne avec la Tunisie.
L’Union chrétienne est un parti politique néerlandais conservateur d’inspiration chrétienne sociale. Faisant partie de la coalition actuellement au pouvoir, il se définit comme un parti chrétien social en s’alignant sur la gauche concernant les questions économiques, d’asile ou de protection de l’environnement, mais en défendant des valeurs conservatrices sur des questions telles l’avortement, l’homosexualité ou l’euthanasie.
Le gouvernement doit dénoncer le nombre croissant de migrants mourant dans le désert en Tunisie et en Libye selon de nombreux rapports, a déclaré ChristenUnie. L’augmentation du nombre de morts peut être liée à l’accord sur la migration de l’Union européenne (UE) avec la Tunisie, entraînant le renvoi de migrants dans le désert. On ne sait pas combien de personnes y ont déjà succombé, ajoute l’Union chrétienne.
Les députés de ChristenUnie, Don Ceder et Nico Drost, veulent savoir si le gouvernement intérimaire, présidé par Mark Rutte, ayant pris une part active dans la signature de cet accord, a reçu d’autres signaux de violations des droits de l’homme et si les Pays-Bas ou l’UE peuvent en être tenus responsables.
Les parlementaires qui ont soumis ces questions au gouvernement veulent également savoir si les actions de la Tunisie sont conformes aux accords passés et si les millions d’euros promis à la Tunisie seront dépensés pour y améliorer les droits de l’homme. Ils demandent également si le gouvernement a tracé une ligne au-delà de laquelle l’accord n’est pas viable.
En outre, ils souhaitent également des éclaircissements sur le rôle du Premier ministre intérimaire Mark Rutte dans la conclusion de l’accord. Il s’est rendu à deux reprises en Tunisie avec le Premier ministre italien Georgia Meloni et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour négocier avec le président Kaïs Saïed.
La secrétaire d’État belge à l’Asile, Nicole de Moor, s’est déjà prononcée sur ces décès. Elle a appelé la Commission européenne à surveiller les droits de l’homme dans les pays d’Afrique du Nord. Il est inacceptable que des gens soient laissés pour compte dans le désert, a-t-elle déclaré dans le journal belge ‘‘De Morgen’.
Ceder et Drost ont demandé si le gouvernement néerlandais se joindrait à cet appel.
I. B.
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