Les forces de sécurité et la Garde nationale tunisienne ont mené des opérations conjointes pour lutter contre le phénomène de l’immigration irrégulière dans la région de Sfax, notamment dans le quartier de Bab Jebli, au centre de Sfax, où sont habituellement stationnés de nombreux migrants subsahariens. (Ph. Salah Dargouth).
C’est ce qu’a indiqué à l’agence Tap le porte-parole de la Garde nationale de Tunis Houssemeddine Jebabli, précisant que les campagnes sécuritaires menées dans la ville de Sfax et sur les côtes nord des délégations de Jebeniana et d’El-Amra ont abouti à la confiscation d’embarcations destinées à la migration irrégulière et d’une somme d’argent égale à 1 million de dinars.
«Ces opérations ont également conduit à l’arrestation d’un grand nombre d’organisateurs et de complices impliqués dans des traversées illégales et dans le trafic transnational d’êtres humains», a déclaré Jebabli.
Au cours de ces campagnes, les unités sécuritaires ont déjoué 14 tentatives de franchissement illégal des frontières maritimes en 12 heures, précise la même source, ajoutant que le jardin public situé près de Bab Jebli à Sfax a été transformé en une zone où se négocient les opérations de migration irrégulière.
Jebali a aussi parlé de violences généralisées parmi les Africains subsahariens, mais aussi «contre les citoyens tunisiens et même contre les unités de sécurité».
Durant ce temps là, les arrivées de migrants de Lampedusa ne s’arrêtent pas. Une dizaine de petits bateaux sont arrivés hier sur l’île italienne, tandis que d’autres font la queue en attendant de débarquer.
«Pour le moment, il est difficile de compter les débarquements et le nombre de personnes déjà arrivées, alors qu’à l’horizon on aperçoit d’autres bateaux se dirigeant vers Lampedusa», rapporte l’agence italienne Ansamed. Qui ajoute : «Hier, en 24 heures, il y a eu 51 débarquements sur l’île avec un total de 1 993 personnes arrivées.» Sur ce 51 débarquements, il y a eu 33 ayant appareillé de Sfax, en Tunisie, précise l’agence, ajoutant que «seuls quelques petits bateaux métalliques, selon les dires des personnes arrivées à Lampedusa, ont appareillé de Monastir et de Sidi Mansour.»
Les migrants arrivés ont déclaré, pour la plupart, qu’ils étaient originaires du Nigeria, de Sierra Leone, du Soudan, du Tchad, de Tunisie, de Guinée et du Cameroun et qu’ils avaient payé entre 1000 et 5000 dinars tunisiens chacun pour la traversée. Certains ont déclaré aux agents de la Guardia di Finanza que les moteurs de leurs bateaux avaient été volés par des pirates alors qu’ils naviguaient vers Lampedusa.
I. B.
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