Le président Kaïs Saïed continue de dénoncer une partie de l’administration publique qui montre peu d’enthousiasme dans l’exécution de politiques de l’Etat, et de lancer des menaces de purges à venir.
Le président Kaïs Saïed a souligné, lors de sa rencontre avec le Premier ministre Ahmed Hachani, jeudi 7 décembre 2023, la nécessaire harmonie dans le travail du gouvernement, dont le rôle est d’accompagner le président de la république dans l’exercice de sa fonction exécutive, a-t-il expliqué, dans ce qui sonne comme un reproche.
«L’administration publique doit être à la hauteur des exigences de cette période historique que traverse le pays», a indiqué le chef de l’Etat, ajoutant que «celui qui met des obstacles sur le chemin de la gestion des affaires des citoyens n’est pas digne d’assumer ses responsabilités».
«Il y a certaines compétences au sein de l’administration qui ont le sens des responsabilités et méritent de remplacer celles qui n’en ont pas», a-t-il averti, dans ce qui ressemble à l’annonce d’une «chasse aux sorcières» ou d’une «purge» au sein des services publics.
Dans ce contexte, le président de la république a expliqué que pour les citoyens, l’État est la somme des services publics, et que ceux qui cherchent à perturber son fonctionnement normal et ne respectent pas le principe de neutralité dans chaque acte qu’ils accomplissent portent atteinte à la sécurité nationale et aux droits des citoyens.
Le chef de l’État a, par ailleurs, souligné la nécessité pour chaque agent de l’État, quel que soit son niveau de responsabilité, d’être un exemple de modération, d’austérité et d’altruisme, en insistant sur l’autonomie de la décision nationale. «Un pays se construit avec les mains de ses enfants et l’esprit de ses hommes et de ses femmes, non par la dépendance à l’égard des étrangers ou par des recettes dictées de l’extérieur », a expliqué Saïed. Un agent de l’Etat ne doit pas être, selon lui, «un élève auquel on donne des leçons et des notes en fonction de son degré de subordination à une quelconque tutelle ou diktat».
I. B.
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