Nabil Hajji, secrétaire général du Courant démocrate, a déclaré que le président de la république, Kaïs Saïed, n‘organisera pas d’élections présidentielles s’il n’est pas assuré de la victoire, soit en raison de sa popularité, soit grâce à une loi électorale qui lui éviterait toute concurrence.
Hajji, qui répondait aux questions de Borhane Bsaies, dans L’Emission Impossible sur la radio IFM, aujourd’hui, vendredi 15 décembre 2023, a expliqué que Saïed n’abandonnera pas le pouvoir parce qu’il craint qu’en y renonçant, il serait appelé à rendre des comptes sur sa gestion des affaires du pays.
Le secrétaire général du Courant démocrate a par ailleurs affirmé que son parti ne participera pas aux élections locales prévues le 24 décembre courant, car ce rendez-vous indiffère totalement les électeurs, a-t-il estimé, ajoutant que les militants du Courant démocrate obtiendraient un plus grand nombre de voix que des partisans du président Saïed, s’ils se présentaient à ces élections.
Tout en reconnaissant que des membres du Courant démocrate ont participé au pouvoir en tant que députés et ministres, Hajji a déclaré : «Personne ne peut accuser les membres de notre parti de rechercher des postes ou de monnayer l’adoption de textes de lois (par l’Assemblée)», faisant ainsi allusion aux accusations portées contre des membres du parlement dissout après la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, de percevoir des pots de vin de la part de groupes d’intérêt en œuvrant pour l’adoption de certaines lois.
Les prochaines présidentielles devraient normalement se tenir avant la fin de 2024 et le président sortant n’a pas encore fait part de ses intentions, mais tout indique qu’il sera candidat à sa propre succession.
I. B.
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