«Le journalisme est en fin de compte un message humanitaire et un devoir national, et nous avons essayé de remplir ce devoir aussi pleinement que possible, et je pense que nous avons réussi».
C’est ce qu’a déclaré Wael Al-Dahdouh, journaliste palestinien d’Al Jazeera, «symbole de la résistance» dans les pays arabes, dans un discours prononcé au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), où il a été reçu, lundi 27 mai 2024, dans le cadre d’une visite d’une semaine, qui le verra participer à divers événements en Tunisie, organisés par le syndicat.
Sa famille entière a été anéantie dans divers bombardements israéliens à Gaza.
«Nous avons essayé de donner l’exemple (dans le domaine du journalisme de guerre) malgré toutes les épreuves et tribulations, et je crois que nous, en tant que journalistes palestiniens, avons réussi à le faire, même si le prix que nous avons payé était très élevé. Je crois que une mission aussi sacrée et humanitaire mérite le prix élevé que nous avons payé et que nous payons encore», qui a exprimé l’espoir que cette visite sera «une bonne ouverture à la coopération pour la cause du journalisme et des journalistes, et pour les droits de l’homme en général, y compris le droit à la liberté d’opinion et d’expression et le droit de savoir.» Ce droit «est confisqué depuis des années derrière les masques et les falsifications», a-t-il souligné.
«Nous avons exercé sur le terrain notre droit naturel, garanti par la loi, et accompli cette noble mission humaine. J’espère que nous avons réussi à communiquer ce qu’ils voulaient cacher et confisquer, afin que tous leurs plans puissent être mis en œuvre en silence. Je pense que nous l’avons fait malgré tout et malgré la douleur que vous avez vue en direct», a déclaré Al-Dahdouh.
Cette guerre «a également montré et fait tomber les masques de nombreuses institutions qui prêchaient la liberté d’opinion et d’expression et le droit de savoir», a souligné le journaliste, en exprimant sa gratitude pour la solidarité avec la Palestine non seulement de la Tunisie mais du monde entier, y compris aux Etats-Unis, ce qui renforce les Palestiniens et les motive à poursuivre leur combat.
De son côté, le président du SNJT, Zied Dabbar, a exprimé la solidarité de tous les journalistes tunisiens avec Wael Al-Dahdouh et tous les journalistes palestiniens, soulignant que la cause palestinienne reste la cause centrale de la Tunisie, basée sur la ferme conviction de son bien-fondé et de l’inéluctabilité du soutien à toutes les causes de libération dans le monde.
Wael Al-Dahdouh a été reçu, lundi soir, au palais de Carthage, par le président de la république Kaïs Saïed, qui a souligné la position indéfectible du peuple tunisien en faveur du droit palestinien légitime.
I. B. (avec agences).