Présidentielle 2024 : Kamel Akrout propose son plan stratégique «Carthage 2050»

Dans le communiqué dont nous reproduisons ci-dessous la version originale en langue arabe telle que publié sur sa page Facebook, hier, lundi 15 juillet 2024, l’amiral Kamel Akrout, annonce sa candidature pour les prochaines élections présidentielles dont le premier tour est fixé pour le 6 octobre prochain.

L’ancien conseiller chargé de la sécurité nationale sous la présidence de feu Beji Caïd Essebsi présente les grandes lignes de son projet politique qu’il intitule plan stratégique «Carthage 2025» en vue, dit-il, de «faire revenir l’espoir et construire l’avenir».

S’adressant aux «enfants libres de la Tunisie», Kamel Akrout brosse un tableau sombre de la situation générale dans le pays, notamment «des échecs et des crises qui sèment le doute chez beaucoup d’entre nous». «Il n’y a aucun doute que nous vivons aujourd’hui une des phases les plus délicates de l’histoire moderne de la Tunisie, avec tout ce que nous voyons comme dérives, confrontations et investissement dans la division, avec la montée du discours de la haine et la violence», écrit Akrout. Il ajoute : «S’ajoutent à cela des crises économiques et sociales qui se succèdent sans qu’apparaisse à l’horizon la moindre lueur d’apaisement. Cela nous incite à reprendre à notre compte le cri du leader de la jeunesse tunisienne Ali Belhaouane : ‘‘Trêve d’enfantillage. Le pays est malade et ce n’est pas en buvant de l’eau que nous allons faire baisser la température’’».  

«Il n’y a plus de sécurité, la corruption se développe et la pauvreté s’installe. Au fil des ans, notre peuple subit la médiocrité sous toutes ses formes, et au lieu de la réforme espérée, la situation s’est détériorée, l’horizon s’est rétréci, la réputation de la Tunisie et sa diplomatie sont en perdition, suscitant le désespoir chez les meilleurs parmi nos jeunes qui émigrent aux quatre coins du monde ou se jettent dans les flots de la mer», écrit encore Akrout, qui dit parler, non pas en son nom personnel, mais au nom d’un groupe de citoyens, de Tunisiennes et de Tunisiens, surtout des jeunes, qui sont «conscients de la gravité du moment, convaincus par nos capacités à le dépasser, à faire revenir l’espoir et à construire l’avenir».

«Trêve d’enfantillage, le pays est malade et ne peut plus supporter [cette situation]. Et ne c’est pas en inventant des complots et de faux combats, en réduisant le champ des libertés et en emprisonnant les intellectuels et les faiseurs d’opinions que notre mal sera guéri», souligne le candidat à la candidature, qui appelle ses compatriotes à dépasser les haines, à réunifier leurs volontés, à conjuguer leurs forces, à récupérer leurs compétences marginalisées et poussées à la migration. «Nous avons besoin d’une phase de travail et de construction, avec sérieux et confiance. Nous avons trop supporté la médiocrité et la tromperie politique», lance encore Akrout qui propose ce qu’il appelle les grandes lignes du projet, ou plutôt du plan stratégique ‘‘Carthage 2050’’, en promettant de faire appliquer équitablement la loi, de manière à garantir le recouvrement des droits sans haine ni distinction ni esprit de vengeance, «dans le cadre d’une justice au-dessus de tout soupçon… une justice qui sera réformée, son indépendance rétablie et dotée des moyens lui permettant de tirer des leçons de ses erreurs passées».

I. B.

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