Tunisie : Ayachi Zammel resterait-il en course pour la présidentielle ?

Il y a de fortes chances pour que l’élection présidentielle du 6 octobre prochain en Tunisie se déroulera avec deux seuls candidats : le président sortant, Kaïs Saïed, et le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhair Maghzaoui, l’un de ses plus fervents soutiens jusque-là.

En effet, le troisième candidat dont la candidature a été acceptée par la commission électorale, l’homme d’affaires Ayachi Zammel (parti Azimoun), a été mis en dépôt hier, mercredi 4 septembre, pour des soupçons de falsification de parrainages pour la candidature à l’élection présidentielle. Et il comparaîtra aujourd’hui, jeudi 5 septembre, en état d’arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Manouba qui devra statuer sur les accusations portées à son encontre. Il est donc peu probable, étant donné la tournure prise par l’affaire, qu’il restera en course pour le palais de Carthage. Même dans le cas où il sera innocenté et où sa candidature sera maintenue par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), car quelque chose s’est déjà cassée dans l’élan qui l’avait porté à la candidature.

L’arrestation, la garde-à-vue, les interrogatoires et l’incarcération pendant plusieurs jours, dans les conditions difficiles que l’on peut imaginer, laissent généralement des traces indélébiles.

Cela dit, n’anticipons pas et attendons le verdict des juges. En 2019, Nabil Karoui, était incarcéré au début du processus électoral, avant d’être libéré pour faire campagne, remporter le 1er tour et perdre le second face à Kaïs Saïed ?  

I. B.