Présidentielle tunisienne : le feuilleton judiciaire Ayachi Zammel se poursuit   

Ce n’est plus une surprise, l’actualité politique tunisienne étant ainsi faite, chaque jour (ou presque) apporte son lot d’arrestations, de gardes à vue et de mises en dépôt. La dernière en date a été annoncée hier soir, vendredi 6 septembre 2024, et a concerné le candidat à la présidentielle du 6 octobre 2024 : Ayachi Zammel.

Selon le bureau de la campagne électorale du chef du parti Azimoun, un nouveau mandat de dépôt a été émis contre l’homme d’affaires qui a eu la mauvaise idée de se porter candidat à la présidentielle. Il comparaîtra en état d’arrestation devant la chambre correctionnelle auprès du tribunal de première instance de Jendouba le mercredi 11 septembre pour des soupçons de falsification de parrainages dans son dossier de candidature à la présidentielle. Des citoyens auraient affirmé avoir trouvé leurs noms parmi les personnes lui ayant donné leurs parrainages sans en avoir été informés.

Le candidat encore officiellement en lice pour la présidentielle, aux côtés du président sortant Kaïs Saïed et du secrétaire général du mouvement Echaâb Zouhair Maghzaoui, a été arrêté lundi dernier, mis en dépôt et interrogé par le juge d’instruction auprès de la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Manouba, qui a décidé de le laisser en liberté, mais aussitôt libéré, hier à l’aube, il a été arrêté de nouveau et conduit au poste de police de Oued Meliz, dans le gouvernement de Jendouba, où il a été entendu à propos de nouvelles accusations de falsification de parrainages. Et de nouveau mis en dépôt.    

Le communiqué publié hier soir par le bureau de la campagne électorale de Ayachi Zammel.

Par ailleurs, Siwar Bargaoui, membre de sa campagne électorale, a été informée, elle aussi, hier, qu’elle est convoquée pour comparaître, le 9 septembre, devant la justice pour les mêmes motifs.

Rappelons qu’elle avait déjà été arrêtée, mise en détention, incarcérée pendant plusieurs jours, auditionnée puis laissée en liberté provisoire pour les besoins de l’enquête.  

Ce feuilleton judiciaire à rebondissement ne semble pas près de s’arrêter et c’est, pour l’instant, le seul fait saillant d’une campagne électorale qui a du mal à démarrer.

I. B.

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