Le ministère public auprès du tribunal de première instance de Gabès a donné une suite favorable à la demande de libération de l’étudiante et activiste politique Mawada Jemaï présentée par ses avocats ce mercredi 25 septembre 2024.
C’est ce qu’a annoncé Me Riadh Farhati dans une déclaration à Diwan FM, sachant que la prévenue avait été arrêtée par la police judiciaire de Gabès pour avoir «diffusé des photos portant atteinte à l’un des candidats à la présidentielle du 6 octobre prochain». Il s’agit en fait du président sortant Kaïs Saïed.
L’étudiante a été déférée devant la justice en vertu du très controversé article 24 du décret-loi 54, qui vise officiellement «la prévention des infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication et leur répression», fixe des dispositions pour permettre aux autorités de «collecter des preuves électroniques», et prévoit des condamnations à des peines sévères. Elle a également été déférée en vertu de l’article 125 du code pénal qui punit d’un an de prison ferme l’«outrage fait par paroles, gestes ou menaces à un fonctionnaire public ou assimilé dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions», ainsi que l’article 67 du même code qui punit de 3 ans de prison toute personne qui se rendrait coupable d’«offense au président de la république».
I. B.