En images: Marche à Paris pour dénoncer le génocide perpétré par Israël à Gaza

Au Cap (Afrique du Sud), à Londres (Royaume-Uni), à Paris, Lyon, Toulouse, Nantes ou Strasbourg (France), mais aussi en Grèce ou encore aux Pays-Bas, des milliers de personnes ont défilé, samedi 5 octobre 2024, lors de rassemblements pro-palestiniens et pour appeler à la fin du génocide perpétré par Israël à Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Reportage Abdellatif Ben Salem

Ces manifestations, qui marquaient le premier anniversaire du déclenchement du sanglant conflit à Gaza, ont lieu alors qu’Israël continue de mener des bombardements dans les territoires palestiniens et au Liban, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, mais sur tous ces fronts ce sont les civils qui payent le lourd tribut de la guerre. 

A Paris les 5000 personnes, selon la police, qui ont défilé, sous un soleil radieux, entre la place de la République et celle de Clichy, criaient «Palestine vivra, Palestine vaincra», «Free Free Palestine» et «Gaza, Gaza, Paris est avec toi», drapeaux palestiniens, libanais et de partis politiques de gauche (NPA, Nouveau front populaire, LFI, PCF, etc.) au vent. En tête de cortège, plusieurs figures politiques de l’extrême gauche, notamment les Insoumis Jean-Luc Mélenchon, Manon Aubry, Thomas Portes, Louis Boyard ou encore Manuel Bompard, qui, dans une déclaration à l’AFP, a demandé une nouvelle fois au président Emmanuel Macron de «reconnaître l’Etat de Palestine».

Au micro d’un camion présent dans le cortège, Mélenchon a réitéré son appel aux étudiants à «pavoiser aux couleurs de la Palestine» et «du Liban» à partir du 8 octobre, en réaction à une circulaire ministérielle sur le maintien de l’ordre dans les universités à la veille du 7 octobre, date anniversaire du début de la guerre israélienne contre Gaza.

Dans la foule, Maya, 37 ans, chercheuse en physique franco-libanaise est arrivée de Beyrouth il y a une semaine. Elle se dit «sidérée du traitement médiatique» de l’escalade au Liban.«On n’entend pas parler des bombardements des civils tous les jours, on n’entend pas parler de la réalité. […] On demande des actions du gouvernement français ou des gouvernements européens», explique-t-elle à l’AFP.

Emmanuel Macron s’est lui prononcé dans l’après-midi pour l’arrêt des livraisons à Israël d’armes utilisées à Gaza. Mais pour Mohammed Ghili, 52 ans et membre de l’association Solidarité Palestine, si «c’est une bonne nouvelle, ça arrive bien trop tard» face à ce qu’il nomme «génocide».

Pour Sanna El-Fazani, 21 ans, une étudiante égypto-libyenne à Paris, le problème est qu’«il y a d’autres pays qui continuent de soutenir Israël. Les Etats-Unis surtout».

Au moins 41 825 Palestiniens ont été tués en un an, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’Onu. Et ce chiffre est jugé en-deçà de la réalité, puisqu’il ne compte que les personnes retrouvées et identifiées, alors que beaucoup d’autres sont encore sous les décombres des bâtiments détruits qui n’ont pu être déblayés, faute de moyens et parce que l’aviation israélienne poursuit ses bombardements alors que plus de la moitié des constructions à Gaza sont déjà détruites.  

Au Liban, selon les autorités, ce sont plus de 2 000 personnes qui ont été tuées depuis octobre 2023, dont plus d’un millier depuis le 23 septembre. Alors que la plupart des pays occidentaux continuent de soutenir Israël, de fermer les yeux sur ses crimes immondes et de lui livrer même les armes et les renseignements assassins, y compris la France de Monsieur Macron, qui, contrairement à la majorité de ses prédécesseurs, de De-Gaulle à Hollande, s’aligne aveuglément sur les positions pro-sionistes des Etats-Unis.

Avec AFP

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