Kaïs Saïed, droit dans ses bottes, menace les traitres et les agents de l’étranger   

Lors du discours qu’il a prononcé à l’Assemblée à l’occasion de la prestation de serment pour son second mandat, ce lundi 21 octobre 2024, le président Kaïs Saïed est revenu à la date du 25 juillet 2021, qui a marqué le début réel de son règne. Et de son projet politique dont il compte poursuivre la mise en œuvre au cours des cinq années de son second mandat.

«La décision de geler les travaux de l’Assemblée n’était connue de personne, contrairement à ce que prétendent certains. C’était une décision dictée par le sentiment de responsabilité nationale et de devoir historique», a déclaré le président de la république. Et d’ajouter : «Que l’histoire et les historiens retiennent que la décision de geler les travaux du parlement de triste mémoire n’était connue de personne. Je me suis dit: comment pourrais-je comparaître devant Dieu le jour de la résurrection et que pourrais-je lui répondre ? J’étais triste ce soir-là et je me disais : comment pourrais-je faire face à Dieu et au peuple tunisien, alors que la situation au sein de l’Etat et de la société continue de se détériorer et de s’aggraver chaque jour un peu plus ?»  

Grâce au processus politique déclenché par la proclamation, ce soir-là, de l’état d’exception, «le peuple a récupéré sa révolution et une nouvelle constitution a été promulguée, suite à un référendum qui a permis au peuple de décider de son sort. On a aussi élu les membres du parlement et du conseil des régions et des districts. Cela ne fut pas facile ni aisé», a dit le président. Il a enchaîné en disant : «Les dangers étaient nombreux et les éléments issus du précédent système étaient embusqués partout, comme des vipères, dont on entend le sifflement mais qu’on ne voit pas, sans parler des trahisons et des tentatives pour attiser les tensions avec tous les moyens»

Tout en précisant que ses décisions n’ont pas été retardées, mais qu’il a «préféré patienter avant de les annoncer pour préserver la continuité de l’Etat et la paix au sein de la société, et pour ne faire couler aucune goutte de sang», Saïed a annoncé qu’il fera bientôt des «révélations sur les plans qui étaient mis en œuvre à l’intérieur et à l’étranger» pour porter atteinte à l’Etat et à la paix civile, dans une limpide allusion à ses opposants, annonçant ainsi de nouveaux procès politiques en perspective.

I. B.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.