Kaïs Saïed prête serment pour son second mandat sous le signe de la «libération nationale»

La cérémonie de prestation de serment du président réélu Kaïs Saïed a démarré, lundi 21 octobre 2024, à l’hémicycle du Bardo, vers midi, devant les membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD) réunis en séance plénière extraordinaire commune.

A son arrivée au Palais de Bardo, le président de la République a salué le drapeau au son de l’hymne national avant de passer en revue un détachement des trois armées.

Il a été accueilli par le président de l’ARP, Brahim Bouderbala, et le président du CNRD, Imed Derbali.

«Nous sommes déterminés à relever tous les défis et à surmonter tous les obstacles. Nous serons au rendez-vous de l’Histoire pour répondre aux attentes légitimes du peuple tunisien», a déclaré Saïed à l’adresse des présidents des deux chambres parlementaires.

«Nous allons œuvrer de pied ferme et sans relâche pour répondre au mieux aux aspirations des Tunisiens et réaliser les vrais objectifs de la révolution qui a connu des dérives pendant plusieurs années», a-t-il soutenu.

«Cette responsabilité que nous assumons tous exige de redoubler d’efforts dans tous les domaines pour que le peuple tunisien puisse vivre librement et dignement dans un État souverain», a-t-il souligné.

Tout en dénonçant la corruption qui a infiltré les rouages de l’Etat et de l’administration publique, le président a promis d’œuvrer à mettre fin aux inégalités, à l’économie de rente qui fait profiter à une dizaine de familles et à rétablir le rôle social de l’Etat, dans le cadre d’une économie qui crée les richesses en se basant sur les ressources nationales.

A l’adresse des hommes d’affaires incarcérés ou en fuite à l’étranger, le chef de l’Etat a lancé que la porte de la réconciliation pénale restent ouvertes devant ceux d’entre eux qui sont prêts à rembourser ce qu’ils ont pris illégalement au peuple.

C’est ce que Saïed, qui considère son élection comme un plébiscite populaire, appelle une seconde «libération nationale», c’est-à-dire une refondation de l’Etat sur les plans aussi bien politique qu’économique et social. Voire une «révolution culturelle», dont il estime être le concepteur et le timonier.

I. B.

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