Démission de Noureddine Taboubi l Entre adieu et au revoir

En cas de confirmation des informations à ce sujet relayées ce mardi 23 décembre 2025 dans les cercles syndicaux à Tunis, la démission de Noureddine Taboubi serait un abandon en rase campagne du leader syndicaliste le plus controversé que la Tunisie ait eu dans toute son histoire.

Selon des sources habituellement bien informées, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a déposé sa démission auprès du bureau d’ordre de la puissante centrale syndicale. Il faut dire que des rumeurs de démission du dirigeant syndical ont déjà circulé avant d’être démenties par l’intéressé le 10 décembre courant.

S’agit-il d’une nouvelle manœuvre pour mettre fin à la crise sévissant au sein de l’UGTT depuis plusieurs mois et faire taire les voix de ceux, de plus en plus nombreux, qui exigent sa démission avant même le prochain congrès prévu en février 2026 ?

S’attend-il, plutôt, à ce que ses troupes, ainsi abandonnées, se mobilisent et le rappellent aux commandes, qui plus est à un mois d’un important rendez-vous syndical : la grève générale nationale fixée pour le 21 janvier prochain ?

A moins que, face à une opposition syndicale de plus en plus forte et déterminée à en finir avec son règne et ses pratiques antidémocratiques, il se soit résigné à jeter l’éponge, quitte à sortir par la petite porte. Ce qui ferait le bonheur de beaucoup de Tunisiens, à commencer par le président de la république Kaïs Saïed, qui ne l’a pas reçu depuis 2022. Et l’a souvent accusé, lui et les autres dirigeants de l’UGTT, de corruption.

Wait and see…

I. B.  

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