L’enquête réclamée par le ministère de l’Éducation nationale à propos des fuites des épreuves de l’examen du baccalauréat semble avoir porté ses fruits.
La police judiciaire de la ville de Gafsa a, en effet, démantelé un réseau de 8 individus, dont un professeur et des étudiants de la faculté de médecine de Tunis impliqués dans ce réseau.
C’est le téléphone portable d’un candidat libre qui a permis à la police de mettre la main sur le réseau en question.
La police judiciaire de Gafsa a arrêté, vendredi 10 juin 2017, un candidat libre dans la délégation d’El-Ksar, soupçonné d’avoir fuité des épreuves du bac sur Facebook.
Il a avoué avoir scanné la feuille de l’examen avec son smartphone et envoyée, via son compte Facebook, à un professeur qui s’est chargé de corriger les épreuves. Ce dernier avait deux complices : une licenciée et une étudiante en médecine.
Le «correcteur» a été arrêté à son tour et les autres individus impliqués ont été mis à la disposition du ministère public pour enquête.
Le chef de cabinet du ministère de l’Education, Adel Jarbouïi a démenti, dans un premier temps, toute fuite des épreuves écrites lors de la session principale du baccalauréat. Il a indiqué que les informations relayées par les réseaux sociaux ne sont que des «tentatives de tricherie infructueuses qui ne dépassent pas les 4 ou 5 cas».
Pour mettre fin à la triche le ministère avait pourtant réduit le nombre des candidats par salle d’examen et le recours à 600 appareils de brouillage des signaux.
Grâce à ce système, le nombre des cas de triche enregistrés a reculé de 756 cas en 2014 à près de 300 cas en 2016, selon les statistiques du ministère.
Hassen Mzoughi
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