La société civile menace de descendre dans la rue «en cas de besoin» pour faire échouer le projet de loi de réconciliation économique.
La société civile se mobilise contre le projet de loi de réconciliation économique présenté par la présidence de la république. C’est Amor Safraoui, président de la Coordination indépendante nationale de la justice transitionnelle, qui a sonné le tocsin.
En effet, à l’initiative de cette coordination, une réunion préparatoire a eu lieu vendredi pour, selon un communiqué publié à l’issue de cette rencontre, «déterminer la position de la société civile» à l’égard de ce projet de loi et «les mouvements» à mener à son encontre «en cas de besoin».
Après avoir réitéré leur refus de cette initiative jugée contraire «à la révolution et à ses slogans» et parce qu’elle est porteuse de «multiples violations de la constitution», les participants à cette réunion préparatoire sont tombés d’accord pour mobiliser les forces de la société civile dans la capitale et dans les régions, en plus des personnalités nationales, et descendre dans la rue «de manière pacifique et légale». Ils ont surtout entamé la mise en place des structures devant porter cette mobilisation.
En plus de la désignation d’un coordinateur général de cette mobilisation – en l’occurrence Amor Sefraoui, assisté de Abderrahmane Hedhli et Faouzia Jemai –, les participants ont décidé de mettre sur pied quatre commissions devant constituer l’architecture de la mobilisation de la société civile contre la loi de réconciliation économique : une première chargée de préparer l’argumentaire – «constitutionnel, juridique, politique et moral» – justifiant le refus de ce projet de loi, deux autres prenant en charge les contacts avec «les composantes de la société civile à Tunis et dans les régions», ainsi qu’avec les députés de l’Assemblée des représentants du peuple, et une quatrième ayant pour mission l’information et la communication autour de cette mobilisation.
Nabil Ben Ameur
Illustration: Amor Safraoui.
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