Le concert du groupe Alphawin populaire à la 53e édition du Festival de Hammamet a été un grand moment de partage que seul l’art peut permettre.
Le concert du groupe Alphawin Populaire, présenté dans la soirée du dimanche 16 juillet 2017, dans le cadre de la programmation indoor du Festival international de Hammamet, a transformé les gradins du théâtre de plein air en dance floor géant avec un public debout qui s’est déhanché du début jusqu’à la fin du spectacle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la prestation Nidhal Yahyaoui et du reste des musiciens a conquis les festivaliers lors de cette deuxième soirée du festival, après celle assurée la veille par le dramaturge et metteur en scène Taoufik Jebali.
Un mélange étonnant et détonnant
Le concert, projet de Nidhal Yahyaoui produit par Le Centre culturel international de Hammamet (CCIH), est un mélange étonnant et détonnant de mézoued (musique populaire des faubourgs de Tunis) et de musique électronique, où les musiciens ont puisé dans le patrimoine musical tunisien qu’ils ont réussi à revisiter, en y insufflant leur âme et en le rehaussant de leurs talents.
Le ton du concert fut donné avec des noubas revisitées et des arrangements novateurs dont le résultat, aux sonorités et aux effets visuels très riches, ont tenu le public en haleine.
C’est un mézoued frais et décomplexé, porté par une guitare électrique qui épouse les rythmes et force les tempos.
Après quelques balades fraîches et légères, Nidhal Yahyaoui, a secoué sa crinière et, de sa voix haute perchée, a présenté un show qui n’en demandait pas autant et qui a répondu présent aux sollicitations mélodiques et rythmiques des musiciens, avec une rare générosité. Il y avait de l’art, ce soir-là, de l’inspiration, des mélanges délicieux, mais aussi de la ferveur et de l’enthousiasme.
Hédi Donia fait remonter la sauce
Le théâtre plein à craquer a trépigné d’impatience et attendu l’entrée sur scène de Hédi Donia, l’invité de la soirée, dont l’apparition a fait remonter la sauce auprès d’un public en effervescence.
Et c’est avec son habituelle aisance que Hedi Donia, familier et déconcertant à la fois, a évolué sur scène dans un duo avec Nidhal Yahyaoui, donnant plus de relief à l’osmose qui a régné entre ces musiciens de divers horizons.
Ce fut une prestation parfaite, faisant la part belle aux improvisations et aux interactions avec une assistance d’emblée conquise.
I. B. (avec communiqué).
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